Publié le 04/03/2014

Pour sa 17ème édition, la Journée nationale de l’audition (JNA), qui aura lieu le 13 mars, a réalisé, en partenariat avec l’Institut de sondage Ipsos Marketing et le Crédit Agricole, une enquête* sur le thème «Acouphènes et hyperacousie : quelles solutions ? Focus sur ses principaux résultats, présentés ce jour à la presse.

 

Premier enseignement : 1 Français sur 4,souffre d’acouphènes définitifs/permanents ou d’acouphènes chroniques, soit au total 16 millions de personnes, dont 1 sur 2 n’a jamais consulté. Seuls 33% d’entre eux ont consulté un médecin ORL, 23% un médecin généraliste, et 5% un médecin du travail, et 2% un audioprothésiste.

Il ressort également de l’enquête une méconnaissance des acouphènes et de l’hyperacousie : 12% ne connaissent pas le terme «acouphène» et pour 71% le terme «d’hyperacousie» est inconnu. Ils sont toutefois 47% à déclarer connaître une personne ou un proche qui souffre d’acouphènes, 12% d’hyperacousie et 6% à la fois d’acouphènes et d’hyperacousie.

Pour la majorité d’entre eux (62%), les acouphènes relèvent du fonctionnement du système auditif et 54% pensent que la cause la plus fréquente des acouphènes est un traumatisme sonore lié aux loisirs ou activités bruyantes. Quant aux troubles attribués aux acouphènes, ils portent à 81% sur des difficultés de concentration, à 78% sur des problèmes de compréhension, à 65% sur des troubles du sommeil, à 62% sur de l’anxiété et 50% sur des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes.

L’enquête évalue également la gêne ressentie générée par les acouphènes : ils sont 88% à les considérer gênants, voire très gênants, et ils sont 86% chez les 16-34 ans. En terme de fréquence, ils sont 29% à avoir «vécu ce phénomène, mais cela a totalement passé», 53% des acouphéniques chroniques ont des sifflements ou des bourdonnements d’oreille «de temps en temps, mais cela passe» et 16% des acouphéniques définitifs/permanents déclarent en souffrir «fréquemment durant la journée», «fréquemment dans la nuit» et «fréquemment durant le jour et la nuit.»

Quid du comportement des acouphéniques ? 35% déclarent être plus irritables, 26% plus anxieux, 22% moins gais, 20% s’isolent plus des autres et 12% plus dépressifs. Ils sont 45% à déclarer que leurs acouphènes perturbent leur vie sociale et familiale.

Quelles sont les solutions ou thérapies recommandées en cas d’acouphènes ? Les traitements médicamenteux pour 30%, les aides auditives pour 7%, une intervention chirurgicale pour 4%, à noter qu’ils sont 53% à répondre : «rien.»

Et l’hyperacousie ? L’hyperacousie est encore plus méconnue que les acouphènes. Selon le Dr Martine Ohresser, médecin ORL, présente dans la salle, “l’erreur que font les personnes atteintes d’hyperacousie est de se protéger des bruits qui leur sont «insupportables” alors qu’il faut au contraire “rééduquer l’oreille” pour la réhabituer progressivement aux “sons normalement supportables”.

 

* Enquête réalisée on line du 10 au 17 février auprès de 900 personne, âgées de 16 à 75 ans constituant un échantillon représentatif de la population

Photo. De gauche à droite : François de Sars, directeur général adjoint de l’institut Ipsos Marketing, Pascal Feuillet, ORL, secrétaire général de l’association JNA, Roselyne Nicolas, secrétaire de l’association JNA et présidente de France Acouphènes ; Jean Stanko, président de l’association JNA, et Paul Zylberberg, vice président de l’association JNA.

 

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