Publié le 02/06/2017

Les deux organisations demandent que la question du devis soit traitée de manière globale, avec les autres enjeux du secteur, dans le cadre de futurs états généraux de l’audition.

 

Alors que le projet de loi Macron initial visait à clarifier les informations données aux patients sur les produits de santé remboursables, le Syndicat national des audioprothésistes et le Collège national d’audioprothèse relèvent que « ce nouveau devis prévoit l’affichage de 11 éléments de prix, dont certains conditionnels, ce qui conduit à plus de complexité pour les déficients auditifs, des personnes majoritairement âgées et fragiles ». Ils estiment que « la volonté de découper notre pratique en éléments artificiellement distincts porte aussi le risque d’aboutir à des “options” non prises en charge, et donc à une qualité des soins dégradée ».

 

« Des intérêts visant à la marchandisation du secteur »

L’Unsaf et le CNA regrettent par ailleurs la confusion ajoutée par « l’amalgame entre les professions, forts différentes, d’audioprothésiste et d’opticien » : « Rien n’imposait de traiter conjointement ces deux secteurs, qui plus est dans un texte piloté par le Ministère de l’économie et non celui de la santé. Des intérêts visant à la marchandisation du secteur ont été à la manœuvre pour tester d’assimiler la profession d’audioprothésiste à du commerce. Lors des débats parlementaires, le rapporteur thématique lui-même le soulignait : “l’idée [de l’amendement à l’origine du texte] ne vient pas d’un canal gouvernemental”. »

 

La prise en charge à 100 % des audioprothèses à l’horizon 2022 étant une priorité du nouveau quinquennat, les deux organisations estiment que « cette régulation publique et ce positionnement incontestable de notre secteur dans le champ de la santé, rendent caduque la concurrence par les prix inscrite dans l’arrêté contesté. De ce fait, le nouveau devis en audioprothèse apparait déjà obsolète avant même d’avoir été appliqué ». Dans ce contexte, les représentants de la profession appellent à ce que « la question du devis normalisé, tout comme celles de l’amélioration de la prise en charge, de l’observance et de la qualité, soient traitées globalement, dans le cadre de futurs états généraux de l’audition sous le pilotage du ministère de la Santé ».

 

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