Publié le 10/04/2015

La matinée politique du 37ème Congrès des audioprothésistes s’est déroulée ce matin. La deuxième table ronde, intitulée « Audioprothèse : quel rôle des Organismes complémentaires d’assurance maladie dans la régulation de l’offre ? », a réuni organisations professionnelles, Ocam et réseaux.

 

Eric Bizaguet, président du Collège national d’audioprothèse (CNA), est revenu sur son incompréhension vis-à-vis des tarifs maximums imposés dans le cadre de certains réseaux, qui « ne permettent pas une prise en charge de qualité », en avertissant par ailleurs des risques à ne travailler qu’avec une sélection de fabricants. Avec les autres organisations professionnelles, le CNA plaide cependant pour le dialogue, avec toutes les plateformes : « nous sommes prêts à discuter avec tous les intervenants et à porter à leur connaissance des informations qu’ils n’ont sans doute pas », pour les aider à mieux comprendre le métier.

 

Vers un référentiel commun de bonnes pratiques applicables à l’ensemble des acteurs ?

Guillaume Flahault, président du Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea), a pour sa part souligné que, si les complémentaires santé « sont une merveilleuse invention, dont le rôle est aussi faire de la prévention », elles ne doivent pas fixer seules les règles. « On ne peut pas travailler aux conditions que certains veulent nous imposer », a-t-il insisté en rappelant que les organisations professionnelles ont demandé à rencontrer les dirigeants de Kalivia et la prolongation de l’appel à propositions. Elles suggèrent l’élaboration d’un référentiel commun de bonnes pratiques, avec les Ocam. Ainsi, Christophe Lafond, délégué national de la MGEN, milite pour des accords intelligents avec les professionnels de santé, en soutenant le principe des réseaux qui améliorent la satisfaction des adhérents : « davantage d’adhérents s’équipent et plus tôt », a-t-il assuré.  .

Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche Partenaires (qui a mis sur pied un parcours auditif coordonné) reconnaît lui aussi que le prix doit être régulé « mais pas au détriment de la qualité. La marge doit être normale, pas exagérée », souligne-t-il en regrettant qu’encore certains acheteurs ne portent pas leurs aides auditives, et en poussant les audioprothésistes à améliorer leur relationnel avec les ORL, mais aussi les généralistes. Évelyne Guillet, directrice Santé et Modernisation des déclarations sociales du Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP), a aussi rappelé que les réseaux ont pour but d’aider les assurés à s’équiper et que la loi Le Roux prévoit la publication d’un rapport tirant le bilan des réseaux de soins, qui devrait permettre d’améliorer le système. S’il voit le jour…

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