Publié le 08/01/2016

La 13ème Semaine du Son se déroulera du 18 janvier au 7 février 2016. A l’occasion de cet événement, les professionnels de la santé auditive se mobilisent pour sensibiliser le grand public sur les enjeux du « bien entendre ».

 

Durant La Semaine du Son, plus de 3 000 audioprothésistes ouvriront leurs portes aux Français de tous âges pour les informer sur l’importance de préserver leur capital auditif et répondre à leurs différentes questions, notamment sur la presbyacousie, les bénéfices de l’appareillage ou encore les risques liés à l’écoute intensive de musique. Les mairies et les collectivités locales organiseront également des séances d’information animées par des audioprothésistes bénévoles. Pour doper la visibilité de l’opération, 8 500 affiches ont été éditées à l’initiative du Synea, du CNA, de l’Unsaf, du Synam et des fabricants partenaires de l’événement (Starkey, Siemens et Oticon).

 

Toute la filière s’implique

« Nous avons cette année un mouvement très important des professionnels de la santé auditive. C’est novateur et prometteur », se réjouit Christian Hugonnet, président fondateur de la Semaine du Son, en soulignant que « la perte d’audition fait perdre sa relation à l’autre » mais est pourtant vue comme moins importante que la baisse de vision.  Pour Guillaume Flahault, président du Synea, c’est aussi « l’occasion d’afficher le front uni qui caractérise la profession. » Luis Godinho, son homologue de l’Unsaf, souligne également que la campagne permettra d’informer le public sur les conséquences d’une perte auditive, notamment en termes de déclin cognitif. « L’appareillage est un moyen d’éviter une des principales causes de dépendance », rappelle-t-il en référence à l’étude de l’Inserm, annonçant par ailleurs des enquêtes en cours visant à chiffrer le coût de la malaudition non corrigée. La Semaine du Son sera enfin l’opportunité de communiquer pour les fabricants : « En tant qu’industriels, nous élaborons de nouvelles solutions qui se connectent aux supports d’information des utilisateurs : télévision, smartphone, etc. L’innovation ne s’arrête pas. Nous travaillons main dans la main avec les audioprothésistes et plus nous avancerons dans le temps, plus il y aura des solutions pour tous les malentendants », explique Thierry Daudignon, représentant des fabricants d’aides auditives au sein du Snitem (Syndicat national de l’industrie des technologies médicales) et directeur général de Starkey France.

 

Interpeller les politiques

La Semaine du Son est également une opportunité de sensibiliser les pouvoirs publics. Catherine Morin-Desailly, présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication au Sénat, regrette en effet que « cette problématique ne soit pas toujours comprise par les parlementaires, alors que c’est un sujet transversal qui concerne tous les domaines et doit nous inciter à réfléchir. Un enfant qui entend mal aura des difficultés à apprendre à lire, écrire, compter. Mais nous sommes insuffisamment sensibilisés, car le monde est rétinien. »

 

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De gauche à droite : Christian Hugonnet (président de La Semaine du Son), la sénatrice Catherine Morin-Desailly, Luis Godinho (président de l’Unsaf) et Guillaume Flahault (président du Synea), le 7 janvier 2016 au Sénat lors de la présentation de l’événement à la presse.

 

Le 18 janvier, la charte de La Semaine du Son sera présentée à l’Unesco, à l’occasion d’une soirée en présence de nombreuses personnalités, notamment le Dr Shelly Chadha, responsable du programme Prévention de la surdité et de la déficience auditive à l’OMS, des parrains précédents et de José van Dam, chanteur lyrique, parrain de la 13ème édition de La Semaine du Son, qui donnera un concert. Le 19 janvier, une conférence aura lieu à DGS (Direction générale de la santé) sur les pratiques d’écoute des jeunes, avec la ministre Marisol Touraine et la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville.

 

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