Publié le 16/01/2017

Les 7 candidats aux « primaires citoyennes » dessinent à grands traits leurs programmes en matière de remboursements et de complémentaires santé, tout comme Jean-Luc Mélenchon, qui se présente à la Présidentielle sans prendre part à cette primaire.

 

Taux de remboursement, distribution de la prise en charge entre Assurance maladie et complémentaires, organisation du système de soin… Les programmes des candidats aux primaires citoyennes abordent ces questions plus ou moins en détail. Le remboursement « à 100 % » des soins dentaires, optiques et des aides auditives revient dans plusieurs d’entre eux, sans que soit généralement précisé à quoi se réfère ce pourcentage.

Une surenchère de « 100 % » ?

Manuel Valls propose ainsi le remboursement « à 100 %, c’est-à-dire sans ticket modérateur, [d’]un ensemble de soins de ville » et la suppression du secteur 2 pour abolir les dépassements d’honoraires. Benoît Hamon, dans une conférence de presse consacrée à son programme santé en décembre, s’est prononcé pour « d’avantage rembourser en matière de soins dentaires » mais aussi pour reconsidérer le remboursement des médicaments dont le « bénéfice de santé est marginal ». Il soutient également un « droit à la santé universel » dans lequel les aides publiques à l’accès aux complémentaires seraient re-réparties pour bénéficier à tous.  Arnaud Montebourg défend pour sa part « une couverture complète de ces soins, en matière de prothèses auditives, de soins dentaires et de lunettes » ainsi qu’un plafonnement légal des tarifs des actes prothétiques et des « soins les plus courants ». Il avance également la création d’une mutuelle subventionnée par l’Etat, à 10 euros par mois, pour les personnes ayant des revenus inférieurs au salaire minimum. On retrouve chez Vincent Peillon cette idée d’une « complémentaire de santé publique » à « un coût acceptable » pour les Français qui n’ont pas accès à une mutuelle.  La « protection maladie pour tous » figure également dans le programme de François de Rugy, qui préconise « un contrat de santé » sur la base du volontariat entre les patients, leur médecin et leur mutuelle « qui leur garantira un suivi régulier et personnalisé pour améliorer la prévention et une limitation des coûts des soins. Les mutuelles verront leur rôle et leurs capacités d’intervention renforcés pour l’offre de soins. » Ce candidat ne précise en revanche pas l’articulation entre ces “contrats” et les actuels réseaux de soins.
Quant à Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennahmias, ils n’ont pas développé, à ce jour, de propositions concrètes sur l’évolution de la prise en charge ou les mutuelles. M. Bennahmias appelle de ses vœux une simplification du système de remboursements, après organisation d’une conférence réunissant les partenaires sociaux, l’Assurance maladie et les complémentaires.

Melenchon

Mélenchon vs Macron

Mieux rembourser les soins aujourd’hui les moins bien couverts par l’Assurance maladie -dentaire, optique et audioprothèse en tête- est donc une proposition récurrente parmi les candidats de gauche. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ce dimanche 15 janvier, Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi aux déclarations d’Emmanuel Macron -qui veut que « la Sécurité sociale travaille avec les mutuelles pour construire ensemble cette couverture à 100 % pour toute la population mais en faisant baisser les prix »« Si la réponse, c’est : les complémentaires, cela veut dire que vous allez payer plus cher votre complémentaire, point barre, a déclaré Jean-Luc Mélenchon. Donc quand M. Macron propose 100% de remboursement, il propose que vous payiez davantage tandis que moi je dis que vous paierez la même chose, mais que 100 % sera remboursé […] parce que je crée la sécurité sociale intégrale. En Alsace et en Moselle, vous avez une sécurité sociale quasi-intégrale, qui fonctionne à 90 %. Je propose qu’on étende [ce] système à toute la France. »

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