Ouïe Magazine

 
Publié le 10/04/2017

Dans un communiqué du 7 avril, le Centre national des professions de santé « appelle les différents candidats à ne pas céder aux sirènes de la marchandisation ni au dogme de la consommation pour la santé, même pour complaire à Bruxelles ».

 

Le CNPS, dont Luis Godinho est vice-président, se félicite que certains présidentiables souhaitent améliorer le niveau de remboursement des assurés afin de limiter le reste à charge. Il met cependant en garde contre « la tentation de banaliser le secteur de la santé pour en faire un secteur de consommation comme un autre, dans lequel serait activée une concurrence sur les prix dans le but d’écraser les supposées marges des professionnels de santé ». L’intersyndicale des Libéraux de santé souligne que le « sujet est plus complexe » et qu’il « met en jeu des notions de qualité et de sécurité des soins, mais aussi d’innovation et de solvabilisation ». Ainsi, il estime que les vraies questions sont « celles de la prise en charge et de la reconquête de l’assurance maladie qui a abandonné des pans entiers de la Santé. La part des remboursements obligatoires des soins, produits et biens de santé doit cesser de reculer au profit du secteur des complémentaires lequel n’ambitionne pas la disparition du reste à charge afin de préserver ses propres marges bénéficiaires ».

Pour un meilleur encadrement des réseaux

Le CNPS réaffirme les vives réserves qu’il a déjà exprimées au sujet des réseaux de soins mis œuvre par les complémentaires santé. Il s’oppose totalement aux réseaux fermés, « qui remettent en cause le libre choix du patient, sans toutefois limiter le reste à charge, notamment en raison de l’effet pervers des contrats responsables ». Le CNPS, qui regrette le perpétuel report de l’évaluation promise par le Gouvernement de ces réseaux, souhaite « qu’ils fassent l’objet d’un meilleur encadrement et d’une négociation préalable obligatoire avec les syndicats représentatifs des professions concernées ». Dans ce contexte, l’organisation demande aux candidats de prendre position sur la place de la concurrence en santé et sur les évolutions qu’ils envisagent pour les réseaux de soins.

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