Publié le 12/06/2020

Stages suspendus, partiels à distance, l’année se termine dans des conditions inédites pour les étudiants des 9 écoles d’audioprothèse, en particulier ceux de 3e année. Nous avons interrogé à ce sujet Florian Fourtet, président de la Fnea pour encore 2 semaines.

Interruption des stages : « Il faut que les employeurs en soient conscients »

Le confinement a entraîné un arrêt des stages du jour au lendemain, ce qui s’est révélé particulièrement préjudiciables pour les futurs diplômés. « Le calendrier n’étant pas le même dans toutes les écoles, certains étudiants en étaient à la moitié, d’autres venaient de commencer et comme la reprise des stages, que nous avions vivement espérée, n’a pas toujours été possible en raison de l’application des protocoles sanitaires, cela a créé des disparités, explique Florian Fourtet, président de la Fédération nationale des étudiants en audioprothèse. Pour les étudiants de 1ère et 2e année, je ne suis pas inquiet, il ne sera pas possible de tout rattraper mais une partie des stages pourront être compensés. Pour les jeunes diplômés, en revanche, il y a le risque que certains manquent de pratique, seuls. Il faut que les employeurs en soient conscients et que les nouveaux audioprothésistes puissent dire s’ils ne sont pas à l’aise, lorsqu’ils entreront en poste. » En raison de la crise sanitaire, les conseils d’université ont également modifié les conditions d’évaluation pour redistribuer les stages n’ayant pu être effectués et acter la validation de ceux restés incomplets en dernière année.

 

QCM en ligne, un outil d’évaluation efficace pour les étudiants

D’autres aspects de cette fin d’année universitaire n’ont pas posé de grave difficulté. Dans la plupart des écoles, les cours et travaux pratiques qui n’ont pu se tenir en présentiel ont eu lieu en visioconférence. « Comme tout le monde, on a fait ce que l’on pouvait. La Fnea a essayé de beaucoup communiquer avec les directeurs durant tout le confinement. Et les enseignes sont venues vers nous, certaines ont proposé des modules de formation », raconte Florian Fourtet. Les évaluations se sont faites via des QCM en ligne, dans certaines écoles, la Fnea ayant été parfois associée à leur élaboration. « Ce système a plutôt bien fonctionné, en mettant des conditions techniques pour que l’étudiant ne puisse pas aller chercher les réponses ou communiquer avec ses camarades durant le test : une question par minute, dans un ordre aléatoire, avec impossibilité de revenir en arrière, estime-t-il. Ce mode d’évaluation pourra servir à l’avenir, même en présentiel, car cela permet de balayer tout le programme. »

 

Les formations à distance ou à l’étranger, toujours dans les dossiers brûlants

Le confinement a également eu des conséquences pour la vie interne de la Fnea, ses deux évènements annuels majeurs ayant dû être annulés : gala et week-end inter-audio. La Fédération ne rencontre cependant pas de problème de recrutement et son nouveau bureau sera annoncé après la passation entre les équipes, qui se déroulera en visio le 27 juin. L’organisation va rester mobilisée sur plusieurs sujets d’actualité, comme la rémunération des stages – une réunion avait lieu cette semaine sur ce dossier, au Ministère de l’Enseignement supérieur. La Fnea a suggéré, par le biais de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), la mise en place d’une indemnité kilométrique, au moins pour les stages non rémunérés. Mais aussi la question des formations à distance et/ou à l’étranger, sur laquelle, la Fnea est en veille permanente. « Notre communiqué, début mars, a touché énormément de monde, rappelle Florian Fourtet. Je pense qu’il faudra en arriver à revoir les conditions d’attribution des autorisations d’exercice et que les dossiers soient vraiment étudiés au cas par cas. »

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