Publié le 28/11/2022

L’EPU 2022 s’est déroulé les 25 et 26 novembre à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris. A l’occasion du temps d’échange entre le SDA et le CNA, la création d’une nouvelle école a été annoncée par François Couraud, conseiller scientifique et pédagogique auprès de la DGESIP (Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle).

 

Intervenant en visio-conférence (voir photo), François Couraud, en charge de la réingénierie du diplôme d’audioprothèse, a reconnu le retard pris par les pouvoirs publics sur ce dossier, pour des « raisons techniques (sous-effectif) qui n’ont rien à voir avec le fond du sujet ». Il a assuré que les travaux de réingénierie vont commencer « très rapidement », sans s’avancer sur une date précise. Dans un premier temps, un nouveau référentiel de compétences tenant compte des évolutions de l’exercice de la profession va être élaboré par un groupe de travail réunissant la DGESIP, la DGOS (Direction générale de l’offre de soins), des enseignants, le CNA, des représentants de la profession ainsi que des étudiants. François Couraud a également évoqué l’augmentation du numerus clausus en annonçant une information importante pour la filière : « Nous avons bien enregistré cette recommandation de l’Igas. Cette année, nous allons accréditer une nouvelle formation à Clermont-Ferrand qui va démarrer à la rentrée 2023. » Le représentant du ministère n’a cependant pas apporté plus de précision. Il n’a évoqué ni le nombre potentiel d’étudiants que cette école pourra accueillir, ni son emplacement exact.

Sur les autres recommandations du rapport Igas-IGÉSR, François Couraud a expliqué que, suite à la construction du nouveau référentiel de formation, le grade licence sera automatiquement attribué au diplôme d’Etat. La création de masters spécialisés implique quant à elle une réflexion : « Faut-il s’orienter vers une spécialisation, comme c’est le cas par exemple pour les infirmières anesthésistes, ou vers une formation ouvrant un niveau de responsabilité et d’autonomie plus élevé, ouvrant à la pratique avancée ? Il faudra y réfléchir avec la profession, les formateurs… »

 

Une 10ème école et peut-être un ordre 

En amont de l’intervention de François Couraud, Brice Jantzem, président du SDA, a fait le point sur l’actualité du secteur et les actions du syndicat. « Les résultats du 100 % santé sont ‘bons’ mais, la prestation est-elle à la hauteur du prix facturé ? Il faut que nous transmettions les suivis, les comptes-rendus. Le 100 % santé ravive les appétits, les mauvaises pratiques, les dérives et quelques fraudes », a-t-il souligné, en citant notamment la pratique itinérante, les plateaux techniques insuffisants, l’exercice illégal, les renouvellements anticipés ou encore la publicité trompeuse.

 

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De gauche à droite : Matthieu Del Rio (CNA), Brice Jantzem (SDA), Sophie Gagnon et Marie-Chantal Lafrenière (OAQ)

 

Brice Jantzem est ainsi revenu sur la pertinence de créer en France un Ordre des audioprothésistes. Marie-Chantal Lafrenière, DG de l’Ordre des audioprothésistes du Québec, et Sophie Gagnon, vice-présidente, étaient présentes pour expliquer le fonctionnement de cette organisation et son rôle, qui repose sur 7 piliers : contrôler la compétence et l’intégrité des membres, surveiller l’exercice de la profession, réglementer l’exercice, gérer le processus disciplinaire, favoriser le développement de la profession, contrôler l’exercice illégal et l’usurpation du titre, produire un rapport annuel. « C’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui », a affirmé Matthieu Del Rio, président du CNA, soutenu par Brice Jantzem : « On ne sait pas si un ordre est la solution et sera accepté, mais il faut travailler sur ces 7 points », a ajouté le président du SDA.

 

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Les représentantes de l’Ordre des audioprothésistes du Québec ont cité des exemples d’infractions sanctionnées par l’organisation. 

 

 

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