Publié le 17/08/2023

 

L’absence d’augmentation du nombre de places ouvertes en formation d’orthophonie a déclenché l’ire de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) et de la fédération des étudiants (FNEO), qui ont chacune réagi dans un communiqué.

 

Les audioprothésistes de bien des départements peuvent le constater : le nombre d’orthophonistes en exercice ne permet pas de couvrir tous les besoins de prise en charge en rééducation auditive et/ou cognitive pour leurs patients. Cette tension ne tient pas seulement au manque de professionnels recevant des personnes âgées, mais aussi à une pénurie : « les zones sous denses en orthophonie représentent 17,5 % du territoire », précise la Fédération nationale des étudiants en orthophonie (FNEO). Or cette année, les pouvoirs publics n’ont ouvert que 2 places supplémentaires en formation. « Avec 975 places attribuées aux étudiant·es en première année d’orthophonie, le choix des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur est profondément alarmant, déplore la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Alors même que le ministre de la Santé et de la prévention avait fait figurer l’augmentation des places en formation initiale pour les orthophonistes comme une priorité en janvier 2023, force est de constater que le compte n’y est pas. »

Une étude de l’Observatoire national de la démographie des professionnels de santé (ONDPS) est prévue pour évaluer les besoins en termes de formation, mais ses résultats ne sont attendus que pour 2025. La FNO considère que des solutions doivent être mises en œuvre bien plus rapidement : « augmentation du nombre de personnels administratifs, d’enseignants et recalibrage des locaux alloués » à la formation car la situation actuelle « dénoncée depuis des années génère une souffrance des usagères et des usagers du système de santé avec des risques d’aggravation des troubles et même parfois un renoncement aux soins dans tous les territoires ».

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