La présidente de la Fédération nationale des étudiants en audioprothèse a fait le bilan de ses activités depuis la dernière rentrée universitaire. Elle a relayé les résultats de son récent sondage auprès des étudiants de 1ère année.
Invitée par le Syndicat des audioprothésistes à présenter les actions de la Fnea, Jeanne Desreumaux est revenue sur les engagements de la fédération au cours des derniers mois. Elle est activement présente sur les évènements de la profession, à l’EPU et au Congrès, où elle a une nouvelle fois animé l’espace emploi, qui a connu une forte fréquentation. La Fnea est toujours très impliquée sur le sujet de la réingénierie de la formation – quoique la succession de ministres de la Santé, en 2024, n’ait pas permis d’avancées officielles sur ce plan –, sur le pouvoir d’achat des étudiants (elle a de nouveau calculé le coût de la rentrée) et sur l’Ordre.
Engagement fort pour l’Ordre
Comme l’a rappelé Jeanne Desreumaux, la fédération « salue avec ferveur » cette proposition qu’elle voit comme « une avancée essentielle » pour « mieux combattre les fraudes, en parallèle aux actions déjà entreprises par l’Assurance Maladie, assurer une prise en charge de qualité, et garantir le respect des normes déontologiques. En renforçant la confiance et la sécurité des patients, le projet favorisera une pratique intègre et professionnelle ».
Radiographie des futur·es audios
La présidente de la Fnea a également présenté son enquête auprès des étudiants de 1ère année dans les 11 écoles françaises. Elle montre des dominantes : 70 % de filles, 86 % de moins de 25 ans, plus de 49 % entré·es directement après le lycée, 30,5 % venant de l’université, et une écrasante majorité de profils scientifiques. Mais, malgré le filtre de Parcoursup, on trouve toujours une certaine diversité de parcours : 36 % des 1ères années sont bénéficiaires d’une bourse, 14 % des futurs audios ont entre 26 et 45 ans et sont donc en réorientation ou reconversion.
3 revendications principales
Concernant la formation, la Fnea exprime 3 inquiétudes, dans le droit fil de ses précédentes prises de parole. Moins de la moitié des étudiant·es de 1ère année ont suivi une formation aux premiers secours. La fédération demande l’intégration d’un programme AFGSU 2 ou équivalent à la formation initiale des audioprothésistes. Ensuite, elle revendique un renforcement des aides financières et un soutien à la mobilité pour les périodes de stage. Enfin, son sondage montre que près du quart (23 %) des répondant·es aurait envisagé de poursuivre leurs études à l’étranger s’ils n’avaient pas été pris en école d’audioprothèse. 75 % d’entre eux auraient alors opté pour une formation à distance en Espagne. Ce nombre renforce la préoccupation de la Fnea qui plaide pour « une équivalence de diplôme plus rigoureuse ».
