Répondant aux déclarations à la presse du président de la Mutualité française, la fédération Surdifrance a publié un communiqué pour défendre la prise en charge des aides auditives de classe II.
C’est notamment l’idée d’un recentrage du panier 100 % santé sur un socle restreint qui a fait réagir Surdifrance. La fédération des associations de personnes malentendantes et devenues sourdes s’inquiète, si la classe II en audiologie venait à être exclue des remboursements, des inégalités de prises en charge qui en découleraient. Elle rappelle que contrairement à ce qui se passe en optique, les classes, en audiologie, correspondent à des besoins techniques précis. Pour les personnes qui vivent ou travaillent dans des environnements sonores complexes, « il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’une condition pour continuer à vivre dignement ». Surdifrance souligne également les bénéfices de l’appareillage en termes de santé publique : lutte contre l’isolement, préservation des fonctions cognitives… L’organisation appelle à « maintenir le remboursement des aides auditives de classe II dans les contrats responsables, sans restriction, (voire même [à] aligner le remboursement de la classe II sur la classe I) », à une concertation sur l’évolution du 100 % santé avec les associations de patients et les professionnels, et à encadrer les pratiques commerciales. La fédération insiste enfin sur la sanctuarisation des prises en charge pour les enfants et les jeunes.
