C’est notamment en tant que membre du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, que le vice-président du SDA et des Libéraux de santé s’exprime. Luis Godinho répond aux propositions du président de la Mutualité française pour faire des économies sur le 100 % santé.
Pour Luis Godinho, le premier sujet à considérer est celui de « la soutenabilité du système français des complémentaires santé, structurellement inefficient et dont les coûts explosent ». Il dénonce en particulier l’augmentation de leurs frais de gestion et pointe les conséquences pour les assurés. Le fonctionnement actuel « pénalise les plus pauvres » (leur taux d’effort atteint 10 % de leurs revenus contre 2 % pour les plus aisés) et « désavantage les personnes âgées » (poids des primes).
« Pour la création d’une assurance complémentaire obligatoire »
Pour faire des économies, plutôt que d’espacer les remboursements des renouvellements, en optique ou en audio, Luis Godinho suggère de regarder du côté des frais de courtage, non encadrés, ou des réseaux de soins. Il pointe aussi, comme le SDA précédemment, les divers systèmes de tiers payant et les prises en charge des thérapies alternatives à la médecine conventionnelle. Plutôt qu’une « Grande sécu », Luis Godinho défend le maintien du système actuel mais avec « une assurance complémentaire obligatoire, universelle et mutualisée ». « Ce scénario n’a rien d’utopique », précise-t-il, puisqu’il a été décrit par le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie en 2022, et a été théorisé par des économistes, dont un futur prix Nobel, dès 2014.
