La ministre du Travail, de la santé, de la solidarité et des familles s’est rendue hier à la Caisse primaire d’Assurance maladie de Paris, à l’occasion d’un déplacement thématique sur la fraude. A cette occasion, quelques chiffres locaux sur les montants engagés, notamment en audio, ont été donnés.
La ministre a félicité les équipes de la Caisse d’Assurance maladie de Paris (et celles de la Caisse nationale des allocations familiales) pour leurs efforts dans la lutte contre la fraude. Elle a rappelé qu’en 2024, 628 millions d’euros de fraudes ont été détectées, 35 % de plus qu’en 2023 et 263 millions d’euros de fraudes évitées grâce à la prévention. Ces chiffres avaient été rendus publics en mars dernier par la Caisse nationale d’Assurance maladie.
Toujours à l’occasion de ce déplacement, Marc Scholler, le directeur financier de l’Assurance maladie, a apporté des précisions sur les résultats obtenus à Paris en 2024. 38 M€ de fraudes y ont été stoppés, un niveau multiplié par 6 en cinq ans. Dans ce département, ce ne sont pas les audios qui arrivent en tête des professions concernées, mais les pharmaciens, avec 12 millions d’euros. Le secteur de l’audio arrive en deuxième avec 10 millions d’euros, suivi par les assurés eux-mêmes (4,3 M€), les infirmiers (3,5 M€), les centres de santé (1,6 M€) et les transporteurs (500 000 euros).
Le gouvernement doit présenter prochainement un « projet de loi Fraudes » qui comporte 20 mesures pour mieux les détecter et les sanctionner, notamment la possibilité d’échanges de données entre Assurance maladie et complémentaires santé.
