La 10e édition de cette manifestation organisée par l’Association nationale de l’audition pour sensibiliser aux effets méconnus du bruit en milieu professionnel, du 3 au 8 novembre, se concentrera sur les profils les plus vulnérables.
Si tous les secteurs sont concernés, de façon plus ou moins prononcée, par les risques liés à l’exposition au bruit, certains profils de travailleurs semblent parfois oubliés des actions de prévention. L’Association nationale de l’audition a décidé de s’y intéresser plus particulièrement pour cette 10ème Semaine de la santé auditive au travail (SSAT). En effet, les conséquences du bruit varient selon la catégorie socio-professionnelle, le genre, le niveau d’étude et les conditions sociales considérés. Les femmes, notamment, voient leur santé au travail se détériorer plus rapidement, montrant les limites de stratégies de prévention trop uniformisées. D’autre part, vieillissement de la population active implique mécaniquement une plus grande prévalence de la presbyacousie dans les entreprises, mais le phénomène reste sous-identifié. « Face à l’ampleur silencieuse des impacts du bruit sur la santé, il est temps de sortir d’une approche uniforme de la prévention », explique l’ANA, qui s’interroge sur l’opportunité d’intégrer l’audition dans les politiques RSE.
Une conférence de presse de mobilisation présentant les résultats du dernier baromètre bruit et santé auditive sera organisée le lundi 3 novembre, en amont de la SSAT.