Selon le rapport établi par la Drees sur la santé financière des Ocam à destination du Parlement, les cotisations ont connu une progression historique sur l’année dernière. Les prestations versées continuent aussi à augmenter, mais moins vite qu’en 2023.
Les Ocam ont collecté 46,5 milliards d’euros de cotisations en 2024, +8,2 % par rapport à 2023 (+6 % l’année précédente). C’est une progression inédite depuis 2012. Elle est plus particulièrement marquée pour les entreprises d’assurance : +15,9 %. Elle s’établit à +3,5 % pour les mutuelles (qui collectent 44 % des cotisations santé) et +4,1 % pour les institutions de prévoyance.
Les cotisations des Ocam ont bien augmenté plus vite que les prestations versées
Les complémentaires ont reversé 36,8 milliards d’euros de prestations en 2024, +5,4 % par rapport à 2023 (+6,4 % sur l’année précédente). La progression sur 2024 est supérieure à l’évolution constatée sur la consommation de soins et biens médicaux. Mais les reversements sont en baisse pour les mutuelles (-0,4 %) et en hausse pour les institutions de prévoyance (+1,3 %) et surtout pour les compagnies d’assurance (+15,2 %). Parallèlement, les charges de gestion ont augmenté de 5,8 %, passant de 8,3 à 8,8 milliards d’euros ; leur hausse est moins forte que celle des cotisations.
En 2024, les complémentaires santé ont donc reversé 79 % des cotisations collectées en prestations vs 81 % en 2023. Leur résultat technique (différence entre l’ensemble des produits et l’ensemble des charges liées à l’activité santé) est repassé en positif : 1,6 % des cotisations HT, après avoir été négatif en 2023, pour la première fois depuis 2011. « Les organismes qui exercent une activité d’assurance santé sont financièrement solides », conclut la Drees.
Les dépenses des organismes complémentaires en biens médicaux (médicaments, optique, audioprothèses et autres dispositifs médicaux) ont augmenté de 3,5 % en 2024.
Pour les Ocam, les prestations de prise en charge d’aides auditives représentent 2 % des cotisations collectées, en moyenne (3 % pour les mutuelles, 1 % pour les entreprises d’assurance), que ce soit en contrats individuels ou collectifs.
Source : Rapport annuel de la Drees au Parlement sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé.



