L’année 2025 a été particulièrement riche en actualité pour le secteur de l’audioprothèse. Reprise du marché à la hausse, inquiétudes concernant l’évolution de la réglementation, poursuite des débats sur l’Ordre… En jetant un œil dans le rétro, voici les sujets qui devraient traverser la profession en 2026.
Proactivité dans la formation
Dans un paysage dense en rebondissements, la réingénierie du diplôme est restée une Arlésienne, comme les années précédentes. Cependant, comme l’a expliqué Jean-Charles Ceccato, maître de conférences à Montpellier, au cours du dernier EPU, plusieurs écoles d’audioprothèse ont décidé de ne plus attendre les pouvoirs publics et de travailler à la convergence de leurs programmes sans attendre. 2026 pourrait donc être l’année d’une réingénierie… Qu’elle vienne du ministère ou qu’elle soit décidée par les responsables d’enseignement et les universités !
Des incertitudes réglementaires bientôt levées ?
La mise en œuvre de la dissociation appareil-suivi a été au cœur de l’attention ces dernières semaines. Les explications du Snitem vous ont donné les clés pour vous préparer à cette hypothèse, de plus en plus vraisemblable. Comme nous l’évoquions en novembre, cette menace peut aussi devenir une opportunité de valoriser la qualité de votre accompagnement. À ce jour, la situation n’a pas évolué et vous disposez d’un délai pour vous y préparer. 2 points à retenir avant d’aborder 2026 : les décrets d’application ne sont pas parus et dissociation au sein de la chaîne de valeur ne signifie pas obligatoirement fin du forfait de prise en charge.
Et les aides auditives de seconde main ? Il est possible que la remise en bon état d’usage soit officiellement autorisée, pour notre filière, dès 2026… Mais sans que cela se traduise nécessairement dans les faits, comme nous l’avons vu dans notre focus sur ce thème en octobre.
En janvier, les débats sur le budget se poursuivront au Parlement ainsi que ceux sur la loi de lutte contre la fraude, qui contient une disposition permettant les transferts de données entre AMO et AMC. Elle a déjà été amendée, et le sera encore sûrement…
Une profession qui poursuit sa structuration
Nul doute que le sujet de l’Ordre des audioprothésistes et de ses corollaires – (re)mise en place d’une société savante dédiée, la Société scientifique d’audioprothèse, ou rédaction d’un code de déontologie -, continueront à faire parler. La SSA fera ses premières interventions officielles en 2026. Elle tiendra notamment une session lors du Congrès des audioprothésistes, les 19 et 20 mars. Et, si l’on n’entend plus parler du décret de compétences, rien ne dit qu’il ne sera pas remis en chantier l’an prochain.
Autre sujet qui pourrait bouger en 2026 (si les pouvoirs publics le décident) : la mise en œuvre du protocole dérogatoire permettant aux audioprothésistes exerçant dans les déserts médicaux d’avoir de nouvelles prérogatives et de réaliser, à titre expérimental, les bilans audiologiques préalables aux prescriptions par les ORL.
Sur le plan économique, les renouvellements des primo-équipés de la réforme 100 % santé vont se poursuivre, tout comme la venue de nouveaux malentendants, toujours plus nombreux à franchir le cap de l’appareillage. Il existe donc de réelles raisons d’envisager l’avenir avec sérénité.
L’Ouïe Magazine restera à vos côtés pour décrypter l’actualité et vous accompagner dans vos choix stratégiques en 2026. La rédaction vous remercie sincèrement de votre fidélité.
