Publié le 20/01/2020

La Semaine du son dévoile les résultats du sondage qu’elle a fait réaliser par Opinionway* sur « les Français et la ségrégation par le son ». La manifestation débute aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 3 février.

Considérant qu’« il est urgent de prendre conscience des enjeux à la fois socio-économiques, médicaux et sociétaux qui se jouent aujourd’hui dans notre société à cause de toutes les inégalités de nos environnements sonores », selon les mots de son président fondateur Christian Hugonnet, l’association a voulu se pencher sur les disparités de ressenti des Français.

 

69% des Français pensent qu’un environnement bruyant peut réduire leur espérance de vie

 

Ce sondage très grand public met en lumière la prise de conscience des Français concernant l’impact des sons de leur environnement sur leur santé : 92 % pensent qu’il a un effet sur leur état physique et moral, autour de 7 sur 10 considèrent que vivre dans le bruit peut les faire tomber malades plus souvent. 9 sur 10 savent qu’il cause une diminution des capacités de réflexion et de concentration. La même proportion est consciente que le bruit ambiant augmente l’agressivité et rend la vie en société plus difficile. Les répondants qui travaillent en open space sont plus enclins que les autres à considérer qu’il majore leur risque de tomber malade. En moyenne, le domicile apparaît comme un lieu plus calme que l’entreprise ou les transports (niveau de bruit perçu noté à 5,1 sur 10 contre 5,9 pour les lieux de travail). Cependant 40 % des répondants ont indiqué subir, chez eux, un niveau sonore d’au moins 7 sur 10. C’est particulièrement le cas des catégories socio-professionnelles populaires et des personnes vivant en appartement par comparaison avec celles vivant en maison.

 

Pour près de 9 Français sur 10, le silence est un privilège

 

Pour toutes ces raisons, 87 % des personnes interrogées déclarent que le silence est devenu un privilège. Bien qu’elles considèrent très majoritairement (87 %) que chacun participe à la qualité de l’environnement sonore – une proportion plus élevée chez les habitants des grandes agglomérations – elles estiment que les réaménagements urbains décidés par les pouvoirs publics ne prennent pas assez en compte cette dimension. Une écrasante majorité identifie également le fait que les quartiers défavorisés subissent davantage de nuisances sonores au quotidien.

 

Cette année encore la Semaine du son prend en compte le son sous tous ses aspects. Pour rappel, vous trouverez ci-dessous les temps forts des événements parisiens.

 

 

Lundi 20 janvier

19 h – Soirée d’ouverture à l’Unesco – Concert de Rokia Traoré retransmis dans 80 pays sur Mezzo

Mardi 21 janvier

20h – Table ronde à l’auditorium du Collège des Bernardins : Le bruit aux pauvres, le silence aux riches ? Avec Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste (Cnam) Conservatoire national des arts et Rokia Traoré

Mercredi 22 janvier

14h-17h – Forum des formations supérieures aux métiers du son à la Femis en présence des écoles supérieures formant aux métiers du son et des écoles d’audioprothèse

18h – Table ronde au ministère de la santé : Impact des basses fréquences sur la santé. Avec le Pr Paul Avan (université de Clermont-Auvergne), Christophe Micheyl,, Benoît Pouyatos et Thomas Venet (INRS)

Jeudi 23 janvier

19h – Réunion thématique à l’Unesco : Penser ensemble le son des villes. Lancement du projet pilote d’aménagement de la place de la gare de Courbevoie. Lancement du concours d’urbanisme “2068, place au son” ouvert aux écoles supérieures de travaux publics et d’architecture.

Vendredi 24 janvier

19h – Résultats du concours international Quand le Son crée l’Image au Centre national du cinéma

Samedi 25 janvier

10h – Conférence à l’Unesco : La diffusion multicanal en salle

Dimanche 26 janvier

15h – Concert et table ronde à l’Unesco : L’importance de la pratique musicale chez les jeunes. Concert symphonique par les orchestres Tutti Passeurs d’Arts réunissant plus de 80 jeunes enfants.

 

 

*Cette étude a été réalisée du 2 au 7 janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1087 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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