Publié le 06/09/2021

L’Agence de la transition énergétique (Ademe, ex-Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a évalué le coût des nuisances sonores en France, chiffrant à la fois les impacts sanitaires et marchands, dans un rapport publié cet été.

Le coût social du bruit est estimé à 155,7 milliards d’euros par an, en France. Cette évaluation réalisée par l’Ademe comprend des coûts sanitaires marchands (indemnisation des maladies et accidents professionnels, hospitalisations, traitements), des coûts sanitaires non marchands (perte de bien-être, effets du bruit sur la santé) et des coûts non sanitaires (pertes de productivité, dépréciation immobilière liées aux expositions au bruit). 86 % du total, soit 134,3 milliards d’euros, concernent les coûts sanitaires non marchands.

L’Ademe chiffre le (gigantesque) coût social du bruit

Les transports sont les premiers responsables de ces coûts, mais 17 % sont attribuables aux bruits de voisinage, explique l’Agence, qui formule 4 pistes d’amélioration : réduction des vitesses de circulation sur les voies rapides, créations de zones à faibles émissions, rénovation acoustique des bâtiments scolaires et application d’une charte « chantier à faible nuisance ».

Depuis le précédant chiffrage, réalisé pour le compte de l’Ademe en 2016, tant la méthodologie que le périmètre de l’étude ont changé (prise en considération de l’obésité, du diabète, de la santé mentale, ainsi que de nouvelles formes d’exposition au bruit). Le nouveau mode de calcul a conduit à une réévaluation de + 171,3 % du coût total. Pour rappel, selon l’OMS, le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe.

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