Alors que l’Assemblée nationale examine en deuxième lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, le gouvernement cherche à tout prix un compromis pour assurer l’adoption d’un budget. Une de ses concessions concerne les franchises médicales : leur augmentation, initialement prévue, ne verra finalement pas le jour. Cette mesure intégrait la création d’une franchise sur les dispositifs médicaux, notamment les aides auditives.
Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux Comptes publics, a affirmé hier devant les députés que l’exécutif renonçait au doublement envisagé des franchises. Sollicitée ce matin pour clarifier cette prise de position, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon (en photo), a confirmé que leur montant actuel resterait inchangé.
« Nous ne passerons pas en force. De toute évidence, il n’y a pas de majorité pour augmenter les franchises dans ce budget. Donc la réponse est simple : il n’y aura pas d’augmentation des franchises médicales dans le budget qui est étudié aujourd’hui », a-t-elle expliqué sur le plateau de TF1. Par ricochet, cela enterre également la création d’une franchise spécifique sur les dispositifs médicaux, une hypothèse qui concernait potentiellement l’audioprothèse et l’optique.
Maud Bregeon a aussi promis que cette mesure ne serait pas réintroduite ultérieurement par voie réglementaire. « Nous ne le ferons pas sans les parlementaires », a-t-elle répété. La porte-parole a cependant rappelé que le renoncement à cette piste d’économies (qui aurait rapporté 2,3 milliards d’euros à l’Etat) oblige l’exécutif à en trouver d’autres : « Si on renonce à cette mesure-là, parce qu’on écoute l’Assemblée nationale, il faudra trouver des mesures d’économies à mettre en face. Parce que la question de la cible du déficit, qu’on souhaite autour de 20 milliards d’euros, n’a pas changé. »

