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L’Ouïe Magazine 110

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L’Ouïe Magazine n°110 – Février 2022

Edito

Donnant-donnant

Le rapport de l’Igas montre qu’il vous faut désormais montrer patte blanche.

Le très attendu rapport de l’Igas sur la filière auditive a enfin été publié. Ce document particulièrement abouti traite en une centaine de pages de la majorité des enjeux du secteur et formule 30 recommandations à mettre en oeuvre à brève échéance, certaines dès le 1er semestre de cette année. L’Igas a un rôle consultatif et rien ne dit que ses préconisations seront prochainement déclinées dans des textes légaux ou réglementaires. Le 100 % santé cristallise cependant la nécessité d’engager des réformes et il y a de fortes chances pour que, quand le moment sera venu, le législateur se base sur ce travail.
Que nous dit l’Igas ? Que les audioprothésistes ont un rôle important à jouer dans le système de soins, que l’appareillage est essentiel dans la prévention de la dépendance, que le 100 % santé est un succès, au moins quantitatif. Son rapport met cependant en exergue les risques de dérives liés à cette hausse considérable de l’activité, et invite à un encadrement plus strict de la profession. Le suivi est particulièrement visé : l’Igas insiste sur la nécessité de le matérialiser et propose, en première recommandation, de créer une obligation de reversement d’une partie du forfait perçu par l’audioprothésiste si celui-ci s’en affranchit. Elle recommande par ailleurs d’intensifier les contrôles (de la DGCCRF et des CPAM-ARS) pour éviter les pratiques abusives.
Si le 100 % santé est une réforme qui assure un avenir radieux au secteur, ce rapport fait comprendre que, en échange, il vous faudra montrer patte blanche. C’est du donnant-donnant. Sorti de l’ombre, le métier d’audioprothésiste est désormais considéré comme une vraie profession de santé, qui doit désormais accepter d’être traitée comme telle, avec toutes les contraintes qui vont avec. Le rapport de l’Igas ouvre de belles perspectives   la filière, avec une réingénierie de la formation, des masters spécialisés ou encore la mise en place du tiers payant obligatoire sur la classe II. Mais il sonne aussi comme un avertissement à entendre absolument et ce, dès maintenant.

 

Anne-Sophie Crouzet

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