Publié le 03/02/2015

La Mutualité française formule trois propositions pour améliorer l’accès aux soins des patients. Parmi elles, l’extension des réseaux de soins à tous les professionnels de santé.

 

 

 
«Si 100% des Français pouvaient bénéficier d’un réseau de soins -d’audioprothèse, optiques, dentaires- avec une baisse des prix de 15%, l’économie potentielle pour les ménages atteindrait 1,9 milliard d’euros, le reste à charge d’un assuré diminuant en moyenne de 390 euros en audioprothèse, 140 euros en dentaire (prothèse et orthodontie), 65 euros en optique», avance l’organisation. La Mutualité rappelle que, suite à la loi Le Roux qui a autorisé toutes les complémentaires santé à pratiquer des remboursements différenciés, 55% des adhérents mutualistes avaient ainsi accès, fin 2014, à un réseau de soins optiques, 55% à un réseau d’audioprothèses et 29% à un réseau de soins dentaires. Et entre 2012 et 2014, la part des Français bénéficiant d’un réseau de soins a progressé de 34%.

 

 

 
«Les réseaux de soins ont démontré leur efficacité en termes de qualité de l’offre et de diminution du reste à charge des patients », note Étienne Caniard, président de la Mutualité Française. En ajoutant : «c’est pourquoi, il faut aller plus loin aujourd’hui si l’on veut lutter efficacement contre le reste à charge. Les mutuelles doivent pouvoir contractualiser avec l’ensemble des professionnels de santé, notamment dans les domaines où les prix effectivement pratiqués ne correspondent pas aux tarifs de remboursement de l’assurance maladie.»

 

Étienne Caniard réclame des allègements fiscaux

 

 

 
En parallèle, la Mutualité plaide pour une «véritable» généralisation de la complémentaire santé qui, en 2016, ne concernera que les salariés. Or, ce sont ceux en dehors de la vie active (retraités, chômeurs de longue durée ou jeunes précaires) «qui renoncent aujourd’hui à avoir une complémentaire santé pour des raisons financières », relève Etienne Caniard, qui appelle le gouvernement «à une régulation plus importante pour assurer une solidarité intergénérationnelle et un égal accès à la complémentaire pour tous. Cela pourrait passer par une réduction significative de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions d’assurances qui s’élève à 7% pour les contrats responsables et 14% pour les autres) pour les contrats santé qui ne pratiqueraient pas d’augmentation de tarifs en fonction de l’âge des assurés.»

 

 

 
Enfin, pour faire baisser le coût des contrats, l’organisation demande une «forte baisse» de la fiscalité pour les complémentaires santé et la suppression de la TSA (la taxe de solidarité additionnelle qui s’élève à 6,27% de la cotisation). «Les mutuelles s’engagent à répercuter sur leurs tarifs la suppression de cette taxe», assure Étienne Caniard.

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