Publié le 05/03/2015

Pour sa 18ème édition, la Journée nationale de l’audition (JNA), qui aura lieu le 12 mars, a réalisé en partenariat avec Ipsos une enquête* sur le thème «Risques auditifs : les jeunes font toujours la sourde oreille» et donne des clés pour agir. Focus sur ses principaux résultats, présentés ce jour à la presse.

Les jeunes restent détachés du sujet «audition»

 

 
Premiers constats : 42% des jeunes interrogés déclarent ne pas avoir de problèmes d’audition, 28% ne veulent pas s’imposer de contraintes supplémentaires (gestes de prévention) et 35% sont dans le déni complet et pensent que les problèmes d’audition sont réservés aux personnes plus âgées. Pourtant, 61% d’entre eux écoutent de la musique au moins une heure par jour. Certains déclarent même : «je pratique la musique pratiquement toute la journée entre le casque et les enceintes, et je me pose pas la question, après j’ai un appareil (sic) pour régler les db chez moi.»
Les messages de prévention sont bien reçus…

 

 

 
Aujourd’hui, 62% des jeunes déclarent avoir lu, entendu ou reçu des informations et des messages de prévention pour protéger ses oreilles : c’est 8% de plus qu’en 2012, si on se réfère à l’enquête de la JNA de 2012, portant également sur l’audition des jeunes. En revanche, l’écart du niveau se sensibilisation entre les jeunes et leurs parents restent très important : 65% des jeunes interrogés se disent sensibilisés, contre 82% de leurs parents. Autre exemple : 24% des jeunes ont entendu parler du principe de temps de récupération auditive quotidien, contre 39% de leurs parents.

 

 

 
…mais les comportements restent problématiques.

 

 

 
1 jeune sur 2 se dit concerné par les troubles auditifs : 49% d’entre eux disent avoir déjà ressenti une douleur dans l’oreille après une écoute musicale mais ils sont peu nombreux à avoir réagi : 59% ont attendu que cela passe, seuls 22% en ont parlé et 14% ont consulté un ORL. Par ailleurs, les problèmes d’audition figurent en bas de la liste des problèmes de santé qui les préoccupent le plus, derrière les problèmes de vue, la possibilité de contracter une maladie grave ou de développer des troubles de la mémoire.

 

 

 
Quelles clés pour agir ? «On pourrait en parler à l’école.»

 

 
Quelles actions de prévention remportent leurs suffrages ? Tout d’abord un suivi régulier de leur audition (pour 79%), même si certains déclarent «ne rien avoir compris aux résultats, c’était exprimé en fréquence» après avoir consulté. Leurs parents citent ce suivi à 70%. Viennent ensuite : une application sur leur smartphone (qui préviendrait en cas de dépassement de niveau sonore acceptable) pour 73% d’entre eux (75% des parents) et une campagne de communication choc (comme celle de la Prévention Routière) pour 67% (70% des parents). La diffusion systématique de protections auditives les séduit peu (37%), parce que de façon manifeste, ces protections renvoient à un problème d’image : «ça fait ringard» pour 44% et «ce n’est pas esthétique, ça n’a aucun style» pour 38%. Dernière clé pour agir : l’école, qui semble être un relais incontournable de sensibilisation. Pendant les cours de SVT pour 73% et lors des visites médicales scolaires ou universitaires pour 68%.

 

 

 
Au vu de cette nouvelle enquête, il est clair que les troubles de l’audition ne sont pas ressentis comme une menace directe pour les jeunes. Associés un problème de «vieux», ils ne se sentent pas concernés. Certes, les troubles de l’audition «ne tuent pas», comme l’expriment les jeunes interrogés, mais le système auditif a ses limites et les troubles de l’audition sont irréversibles et évolutifs. C’est à cette menace qu’il s’agit désormais de donner forme et réalité.

 

* Enquête réalisée on line du 11 au 18 février auprès de 600 jeunes âgés de 13 à 25 ans et 301 parents d’enfants âgés de 13 à 18 ans.

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