Publié le 23/01/2018

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé le 23 janvier la concertation avec les acteurs de l’optique, de l’audioprothèse et du dentaire dans le but de parvenir à un reste à charge zéro sur ces trois postes d’ici 2022. Celle-ci est ouverte pour une période 4 mois.

 

A l’issue de la rencontre, qui réunissait également des représentants de l’Assurance maladie, des Ocam, du CEPS (Comité économique des produits de santé), de la Haute Autorité de Santé et de France Assos Santé (qui regroupe plus de 70 associations de patients), la ministre de la Santé a annoncé sur Twitter « ne plus vouloir que des Français renoncent à des soins pour des raisons financières ». Dans ce but, elle promet « un panier de soins nécessaires et de qualité qui seront intégralement pris en charge » et « répondront aux besoins médicaux et à une attente sociale légitime ». Agnès Buzyn annonce qu’à l’issue de la concertation, il sera convenu d’un « calendrier commun pour mettre en œuvre ce projet ». Pour l’heure, il a été décidé que les « différents paramètres du projet seront définis en juin 2018 », sans plus de détails sur ce que revêt ce terme de « paramètres ». La ministre déclare, de manière évasive, vouloir trouver « de nouveaux équilibres dans l’organisation et les modèles économiques des filières concernées », l’objectif étant « l’accès au soin dans sa globalité ».

 

Selon nos informations, la Direction de la Sécurité sociale (DSS), sous l’égide de laquelle se déroulera la concertation, ambitionne de parvenir à un taux d’équipement de 40 à 50 % des malentendants, contre environ 37 % aujourd’hui. « Tout le monde semble avoir compris que le problème résidait surtout dans le remboursement du régime obligatoire », nous a confié Luis Godinho, président de l’Unsaf, en ajoutant que des efforts devraient être réalisés sur ce point. Guillaume Flahault, président du Synea, se réjouit quant à lui de l’état d’esprit « constructif, ambitieux et bienveillant » dans lequel s’ouvrent les négociations, qui devraient aboutir à un reste à charge zéro « choisi et non imposé » et ce, sans incidence sur le prix des cotisations des complémentaires santé. Les organisations professionnelles sont invitées à présenter leurs contributions avant la fin du mois de janvier. Des premières orientations pourraient être annoncées dès le printemps par le gouvernement.

 

Reste à charge zéro : le dossier du ministère de la Santé

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