Publié le 25/11/2019

A l’occasion du 24e enseignement post-universitaire en audioprothèse, qui débute ce vendredi, nous publions une longue interview de François Le Her, le président du CNA. Avec lui, nous avons balayé les grands sujets d’actualité: nouvelles obligations réglementaires, pratiques à distance, outils de mesure et de simulation inédits, enjeux de bioéthique, mais aussi vie de la profession…

Pourquoi avoir adopté pour titre “L’intégration des innovations dans la pratique quotidienne de l’audioprothèse” ?


Tout le but de ce programme est de permettre à chacun de se poser des questions relevant de la bioéthique audioprothétique. Nous voulions traiter des changements induits par le 100 % santé sans nous placer au niveau politique : nous allons aborder les innovations rendues indispensables dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme. Par exemple, dans la prescription d’audioprothèses, il est désormais demandé au prescripteur, pour justifier de la dégradation significative de l’intelligibilité en présence de bruit, de vérifier que l’écart du rapport signal de parole/niveau de bruit soit bien d’au moins 3 dB supérieur à la norme. Quelle norme ? Comment mesurer le SRT dans le bruit ? Comment étalonner le matériel de mesure ?.. Autant de thèmes qui seront abordés au cours de ce prochain EPU. Lors du dernier congrès de la SFORL, il nous a été demandé de donner notre point de vue sur les nouveaux besoins de qualification et formation des prescripteurs, dans le cadre d’un atelier d’otologie modéré par les professeurs Collet et Fraysse.

 

Quels autres sujets figurent au programme ?


Le Big Data est un thème éminemment politique, que ce soit au niveau d’une petite base de données, peu recoupable, comme celle que gèrent les professionnels conformément au RGPD, ou d’une plus grande. De plus en plus d’audioprothésistes utilisent des logiciels d’audiométrie. Cela pose la question du stockage de ces données, de leur confidentialité. En théorie, on peut recouper celles concernant des personnes non appareillées, appareillées, les réglages qui ont été appliqués, les résultats des questionnaires de satisfaction… Qui peut les utiliser ? Quels sont les abus possibles ? Au bout du compte, se pose la question de l’automatisation des réglages basée sur l’exploitation statistiques des données de ce Big Data. Pourquoi ne pas imaginer une robotisation complète du processus d’appareillage : asseoir un patient dans un box, dans une pharmacie ou un corner optique, où l’on ferait les tests avant de lui poser des appareils en lui appliquant des réglages entièrement automatisés ? Le Big Data, enfin, permet de repenser le niveau de preuve scientifique : est-ce le volume de données qui crédibilise les résultats d’une étude ?

 

L’interview complète est à lire dans le prochain numéro de L’Ouïe Magazine, qui sera disponible à l’EPU.

 

 

Le programme final de l’enseignement post-universitaire 2019 est disponible ici.

Pour rappel, il se déroule au Centre des congrès de la Cité des sciences et de l’industrie, à La Villette (Paris 19), les 29 et 30 novembre.

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