Publié le 19/02/2020

La 3e édition de l’étude « ORL et appareillage auditif » de Gallileo Business Consulting  scrute leurs perceptions, les critères suivant lesquels ils orientent ou non vers un audioprothésiste, leur connaissance des enseignes et des marques d’appareils. Maher Kassab, PDG du cabinet, en commente les chiffres clés pour vous.

6 ans après la précédente édition, ce baromètre donne un aperçu des représentations des ORL concernant l’appareillage et les audioprothésistes. Gallileo Business Consulting a interrogé ces deux derniers mois 140 spécialistes, représentatifs de la population des ORL français en termes de lieu d’exercice et d’âges.

Quantitativement, l’étude relève une densification des consultations hebdomadaires : les ORL voyaient en moyenne 86 patients par semaine en 2014, ils en reçoivent 92 aujourd’hui. C’est un indice de l’évolution négative de la démographie de ces spécialistes.

 

ORL orientent patients

 

10 % des ORL orientent plus de la moitié des malentendants vers un audioprothésiste

En moyenne, ces médecins orientent 10 patients par semaine vers un audioprothésiste suivant la cascade suivante : 35 % de leur patientèle présentent des problèmes auditifs et les ORL redirigent 31 % de ces malentendants vers un audioprothésiste. On constate de gros écarts d’un praticien à l’autre : 53 % des ORL orientent moins de 30 % de ceux-ci vers un audio ; 1 sur 3 environ adresse 30 à 50 % de ces personnes à un audioprothésiste ; 1 sur 10 dirige plus de la moitié de leurs patients vers un centre auditif. Plus de 80 % des prescripteurs recommandent plusieurs audioprothésistes à leurs patients, un chiffre en hausse constante (71 % en 2014, 54 % en 2012).

 

« Les audioprothésistes doivent soigner leurs rapports avec les ORL »

Gallileo estime que les ORL pratiquent une « forte orientation » de leurs patients malentendants vers les audioprothésistes, alors que ces taux peuvent sembler plutôt faibles. « Toutes les personnes qui souffrent d’un problème d’audition ne sont pas orientées vers un audioprothésiste. Les ORL le font plus qu’avant, ce qui est dû à l’effort fait par les audioprothésistes et aux progrès de l’appareillage, mais il existe encore un fort potentiel de développement à exploiter. Les ORL ne sont pas toujours au courant des bénéfices apportés par les aides auditives ou pensent qu’elles sont trop chères pour leur patient. Notre étude montre que le marché est loin d’être saturé. Ce sont les prescripteurs qui créent la demande et le trafic dans les centres. Un des facteurs clés de succès est donc de les familiariser à l’appareillage et de leur prouver l’impact positif d’un équipement auditif sur la qualité de vie des malentendants. Les audioprothésistes doivent soigner leurs rapports avec les ORL à travers plusieurs axes : la qualité de leur relation (faire des visites, rester joignable), la qualité de leurs prestations techniques, la qualité du suivi patient (transmettre les comptes-rendus de suivi d’appareillage), les services d’information et de formations (proposition de participation à des colloques, des séminaires), le rapport qualité/prix de leur offre… L’audioprothésiste doit convaincre le médecin de la qualité de son travail, notamment via des enquêtes patients. Avec la mise en œuvre du 100 % santé, il devra en effet parvenir à montrer les bénéfices des aides auditives de la classe II par rapport à celles de la classe I », explique Maher Kassab, PDG du cabinet.

 

Les ORL ne doutent plus de l’intérêt de l’appareillage

En revanche, les ORL ne mettent aujourd’hui plus en doute, dans ce baromètre Gallileo, l’intérêt de l’appareillage. Ils se montrent même de plus en plus exigeants quant aux solutions proposées : 36 % estiment que l’appareillage reste perfectible contre 20 % en 2012. Un signe que les ORL s’intéressent plus aux aides auditives que par le passé ? Plus troublant, la part des spécialistes qui déclare ne recommander aucun audio en particulier augmente : elle est de 8 % en 2020, contre 4 % en 2014 et 0 en 2012.

L’étude balaie ensuite dans le détail les critères qui déterminent les choix des ORL pour l’orientation de leurs patients malentendants, vers un groupement plutôt qu’un autre, et sur leur perception des marques d’aides auditives (notoriété et image).

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