Publié le 29/05/2020

Suite à la chute massive de l’activité des centres audio durant le confinement, l’Unsaf (Syndicat national des audioprothésistes) souhaite une anticipation rapide de la dernière étape de la réforme, pour l’heure fixée à 2021.

 

« Compte tenu de l’âge de notre patientèle, il était vital que nous fermions nos centres, mais le volume de soins en audioprothèse a été divisé par 10 pendant le confinement. Nous n’avons pas fait partie des professionnels de santé pouvant bénéficier de l’aide de l’Assurance maladie. Cette décision est lourde de conséquences : certains audioprothésistes risquent de devoir mettre un terme à leur activité s’ils ne sont pas aidés. De plus, le retard pris pendant le confinement peut provoquer des pertes d’autonomie précoces chez les malentendants âgés. Notre objectif est que ces patients aient accès rapidement à un appareillage auditif », a expliqué Luis Godinho, président de l’Unsaf, le 29 mai à l’occasion d’une visioconférence de presse. Dans ce contexte, le syndicat réclame différentes mesures, dont l’avancement de la date de mise en œuvre du 100 % intégral dans notre secteur (à savoir la prise en charge total par les régimes obligatoires et complémentaires des aides auditives de classe I). Il souhaite :

 

  • l’alignement du plancher des remboursements des produits de classe II (hors 100 % santé), par les Ocam, avec celui des produits de classe I (sans reste à charge). « Cela nous paraît essentiel pour la réussite complète de la réforme en audioprothèse », souligne Luis Godinho ;
  • la révision du plafond AMO + AMC pour la classe II (actuellement fixé à 1 700€) pour les patients de moins de 20 ans : l’Unsaf souhaite le porter à 2000€ ;
  • le tiers payant généralisé et simplifié pour tous les audioprothésistes ;
  • la prolongation du droit, pour tous les médecins généralistes, de prescrire des aides auditives (à partir de septembre 2020, il est en effet prévu que, hors ORLs, seuls les médecins ayant suivi une formation en otologie médicale puissent le faire).
  • le remboursement par les Ocam des appareils de classe I sur la base décidée pour 2021 (soit 710€), dès le mois de juillet. « Le gouvernement doit le suggérer aux complémentaires santé », réclame le président de l’Unsaf.

 

Le syndicat entend notamment porter ces revendications dans le cadre du Ségur de la Santé, durant lequel il se positionne comme le porte-parole de tous les audioprothésistes. Il a par ailleurs été auditionné le 28 mai par le député du Rhône Cyrille Isaac-Sibille, qui a été chargé d’évaluer la mise en œuvre du 100 % santé et a souhaité à ce titre entendre tous les signataires de l’accord de juin 2018.

 

 

 

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