Publié le 18/11/2020

Si le 1er confinement avait mis un coup d’arrêt à l’activité des centres auditifs, cette nouvelle période n’a pas un impact aussi significatif, ni aussi dramatique, selon les résultats de notre sondage et vos retours de terrain.

Une semaine après le début du « reconfinement », nous avons lancé un sondage pour connaître la situation actuelle dans vos centres auditifs. Ses résultats sont en miroir de ceux de mars-avril. La quasi-totalité des centres sont ouverts et bien qu’un ralentissement se fasse sentir, il n’a rien de commun avec ce que vous avez connu précédemment. Parmi les audioprothésistes qui nous ont répondu, une majorité relative, près de 28 %, ne note pas d’écart avec ses résultats moyens à cette période de l’année. Une minorité, mais qui représente plus de 10 % de notre échantillon, constate même une activité plus soutenue qu’à l’accoutumée. Il n’est cependant pas question de se réjouir, certains centres auditifs accusent une baisse notable : pour près d’un quart de nos sondés, supérieure à -20 %, tandis qu’un autre (22,2 %) se situe entre 0 et -10 %.

Activité des centres auditifs : un second confinement en miroir du premier

Cette répartition peut s’expliquer partiellement par des différences entre les territoires. Les remontées de terrain semblent indiquer que la région parisienne souffre plus de ce nouveau confinement que d’autres. Plus généralement, les grands centres urbains pâtissent plus du ralentissement des déplacements, de la baisse de l’animation liée à la fermeture des commerces non essentiels… Les reports de rendez-vous y sont plus fréquents qu’ailleurs. Certains centres ont encore recours au chômage partiel, mais une majorité travaille à 100 % car les patients honorent leurs rendez-vous.

Plusieurs facteurs, conjoncturels et de fond, peuvent expliquer les constats actuels. L’expérience du premier confinement a permis aux audioprothésistes, autorisés à rester ouverts, d’être pleinement opérationnels dans la mise en œuvre des gestes barrières, de la gestion des désinfections, de la distanciation sociale, et de leurs conséquences sur l’agenda. Cette année chaotique ne paraît pas enrayer structurellement la dynamique observée depuis plusieurs années : la prise de conscience de l’importance du traitement du déficit auditif est réelle, les patients n’interrompent pas leur démarche d’appareillage, même si elle est freinée par les mesures sanitaires actuelles. Et bien entendu, les demandes de réparations, entretien, conseils ou piles suivent leur cours, permettant aux audioprothésistes de rester dans leur rôle de professionnels de santé, de proximité.

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