Publié le 25/11/2021

Le Syndicat national des centres d’audition mutualistes (Synam) dresse son premier bilan du 100 % santé et formule, à cette occasion, les éléments qui doivent encore évoluer pour pérenniser la réforme. 

 

Dans un communiqué, l’organisation professionnelle affiche sa fierté d’avoir été signataire de l’accord mettant en place le 100 % santé ainsi que sa satisfaction quant à ses premiers résultats : 800 000 personnes appareillées cette année contre 500 000 les années précédentes, augmentation du taux d’équipement des Français de 41 % à 49 % (soit au-delà de l’objectif initial de 45 %), amélioration de la qualité des aides auditives adaptées, clarification du rôle des audios, précision des indications d’appareillage pour les prescripteurs.

 

« Le numerus clausus doit augmenter »

Le Synam évoque cependant des éléments restant à clarifier afin que la réforme reste un succès dans le temps. Selon le syndicat, l’accès au prescripteur est une des conditions de sa pérennisation et le sujet de la formation des médecins généralistes doit, dans ce contexte, « être de nouveau appréhendé car il reste un des points de la réforme non appliqué ». Il liste d’autres points :

  • le numerus clausus « doit augmenter pour permettre d’absorber la croissance de l’activité la filière » ;
  • la formation « doit être retravaillée pour actualiser les contenus sur la base d’un référentiel d’activité et de compétence» (le Synam souhaite aller vers un système LMD) ;
  • la répartition des rôles entre l’ORL et l’audio, et entre l’audioprothésiste, son assistant et le technicien doit faire l’objet d’une « nouvelle répartition» ;
  • les parcours et les modes de prise en charge des patients doivent être envisagés « à la lumière des nouvelles technologies disponibles», notamment le mix du relationnel physique et de la téléaudiologie.

 

Le Synam lance un appel aux concertations

L’organisation aborde également le sujet des pratiques commerciales. Elle estime que l’augmentation d’activité liée au 100 % santé ne doit pas laisser la place à des communications trompeuses « portées par quelques acteurs qui entachent l’image de toute une profession » (également dénoncées par le SDA et la Fnea), et appelle « chacun à conserver des pratiques de communication informatives respectueuses d’un public fragile ».

Pour tous ces sujets, le Synam souhaite l’ouverture rapide de concertations avec les instances concernées. « Ce travail à venir permettra de préciser, faire évoluer et pérenniser cette réforme devenue incontournable pour les français », conclut-il.

 

 

 

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