Publié le 10/02/2022

 

Réuni en conférence de presse distancielle ce matin, le Conseil des présidents des Libéraux de santé a présenté les grands axes de la « loi de santé » qu’il va soumettre aux candidats à l’élection présidentielle.

 

Sébastien Guerard (FFMKR), président des Libéraux de santé, Jean-Paul Ortiz (CSMF), Anne Dehêtre (FNO), Philippe Besset (FSPF), Daniel Guillerm (FNI), Mélanie Ordines (SNAO), Catherine Mojaïski représentant Thierry Soulie (Les CDF), David Boudet (FNP), Philipe Vermesch (SML), Luis Godinho (SDA) et François Blanchecotte (SDB)* ont présenté les grands points de la « loi de santé » qu’ils présenteront aux candidats à l’élection présidentielle le 30 mars prochain, au Conseil économique, social et environnemental.

 

Ce texte a pour ambition de « révolutionner le système de santé » en remettant les soins de ville au centre et la prévention au cœur de l’organisation. Il veut faire de la prise en charge en ville le niveau de réponse initial, par défaut, pour les problèmes de santé non vitaux. Partant du constat que le système de santé ne va pas bien, tant du côté des établissements hospitaliers que des praticiens en ville, sans pour autant être sous-doté financièrement par rapport à nos voisins européens, cette « loi » se propose de repenser les logiques de soins en sortant d’un fonctionnement « sur-administré ».

 

Les 5 axes de la “loi de santé”

– Une révolution du système de négociation conventionnelle et de financement, comprenant une réforme complète de la représentativité des organisations professionnelles (aujourd’hui basée sur les résultats des élections URPS) pour éviter la balkanisation et leur permettre de peser plus dans les discussions avec l’Assurance maladie.

– Développer des solutions de coordination souples autour des patients en généralisant le modèle des Equipes de soins coordonnées autour du patient (Escap), à l’aide d’un outil numérique permettant à tous les professionnels de santé gravitant autour d’un patient, notamment pluri-pathologique, de se concerter… Ces temps de coordination renforcée étant reconnus et rémunérés par l’Assurance maladie.

– Décloisonner les métiers et recentrer la formation vers l’exercice libéral : il s’agirait de redéfinir les contours des professions, de créer plus de passerelles entre les formations et d’ouvrir plus largement les possibilités de reconversion et les évolutions en cours de carrière.

– Démocratiser le numérique : la France a du retard dans ce domaine, qu’il faut combler, à la fois dans le développement des outils digitaux en santé, de la télémédecine, et dans l’accès de tous les patients à ces solutions.

– Donner aux libéraux de santé un rôle central dans la transition d’un système curatif, tel qu’il existe actuellement, vers un système préventif. 3 rendez-vous de prévention au cours de l’âge adulte seraient, par exemple, institués.

– Garantir un accès à des soins de qualité pour tous. Ce dernier axe, présenté par Luis Godinho, président du Syndicat des audioprothésistes, part du principe que c’est un vecteur d’économies. La « loi de santé » des libéraux défend donc la qualité et la sécurité des soins dans les cabinets, officines, laboratoires, l’institution de règles déontologiques pour les professions qui n’en disposent pas encore et lutte contre les Fake Med.

 

Le chiffrage de ces mesures sera présenté le 30 mars.

 

 

 

*Les 11 organisations fondatrices : Les chirurgiens dentistes de France (Les CDF), Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), Fédération nationale des infirmiers (FNI), Fédération nationale des orthophonistes (FNO), Fédération nationale des podologues (FNP), Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Syndicat des audioprothésistes (SDA), Syndicat des biologistes (SDB), Syndicat des médecins libéraux (SML), Syndicat national autonomes des orthoptistes (SNAO).
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