Publié le 03/05/2023

 

L’association mène depuis plus de 10 ans des enquêtes auprès des spectateurs de concerts. Elles renseignent sur leurs habitudes et goûts, mais aussi sur la survenue de troubles auditifs, les comportements de protection et la réception des messages de prévention. L’édition 2022-23 du baromètre* vient de sortir.

 

23 % des spectateurs de concerts ont entre 18 et 25 ans, 12 points de plus qu’en 2021 ; 76 % ont entre 18 et 45 ans. Ces publics sont en moyenne plus diplômés que dans la population française en général. 40 % des répondants fréquentent parfois les festivals et/ou les concerts avec des moins de 18 ans, contre 22 % en 2019.

Une majorité estime que le son est bien réglé dans les salles de concerts (51 %), ils sont tout de même 43 % pour les festivals et 41 % pour les grandes salles à juger son niveau trop élevé. Par comparaison, 59 % considèrent que les cafés-concerts sont trop bruyants ; et, sans surprise, 76 % le disent des boîtes de nuit (+ 5 points vs 2021). Et, pour ces dernières, 65 % des sondés jugent les basses trop puissantes – contre 40 % dans les salles de concerts et 42 % dans les festivals.

 

Des troubles auditifs fréquents

93 % des répondants en déclarent. 83 % des symptômes s’apparentant à des acouphènes (même proportion qu’en 2022) et tous les autres troubles sont en augmentation : impression de moins bien entendre ou maux de tête (+ 9 points chacun), perception exacerbée des sons environnants (+ 6 points), apparus à la suite d’un concert ou d’une soirée en club/boîte de nuit 8 fois sur 10 ou après une écoute au casque ou aux écouteurs (11 % des cas).

 

Les publics de concert à la loupe, avec Agi-Son

Les publics de concert à la loupe, avec Agi-Son

Les 26-35 ans sont les plus nombreux à déclarer des acouphènes mais les 18-25 sont ceux qui disent en ressentir le plus « souvent ».

 

Des comportements de protection parcellaires

Les enquêtes successives montrent que les spectateurs de concerts savent qu’ils doivent protéger leur audition mais les mesures qu’ils prennent ne sont pas forcément bien adaptées. Le port de protections auditives a progressé de 2 points par rapport à 2021, et est répandu, mais seuls 19 % des publics disent en utiliser systématiquement. Les plus jeunes et les moins diplômés sont moins enclins à mettre des bouchons. Et si les personnes qui travaillent dans le secteur musical sont mieux sensibilisées aux enjeux de santé auditive, elles sont encore 22 % à ne jamais porter de protections, à peine 20 % à en porter toujours.

 

Les lieux de concerts et festivals sont considérés comme des relais d’information sur les mesures de prévention par 86 % des répondants, suivis d’internet et des réseaux sociaux (66 %) et des locaux de répétition (65 %).

Concernant les bouchons, la question du confort et de la qualité de rendu sonore est un enjeu central : pour l’heure, les protections les plus utilisées sont aussi celles qui sont les moins bien notées sur ce plan. On peut y voir un levier d’amélioration des pratiques !

 

 

 

*Réalisé par Opale-Centre de ressources Culture & Économie Sociale et Solidaire, ce baromètre des publics de concerts repose sur un questionnaire d’évaluation de la campagne Ear We Are relayé en ligne par des salles de concerts, festivals et structures de diffusion musicale. Plus de 850 spectateurs et spectatrices ont répondu entre janvier 2022 et janvier 2023.

 

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