L’Agence nationale du DPC (ANDPC), qui valide les formations proposées, met en ligne leur catalogue et permet aux professionnels de déclarer les formations suivies, a publié il y a quelques jours son rapport annuel pour 2023.
Les audioprothésistes ne faisant pas partie des professionnels de santé pouvant bénéficier d’un financement par l’ANDPC, son rapport annuel ne comprend malheureusement pas de données sur les formations effectivement suivies. Mais il donne un aperçu de l’offre de formations, qui s’est étoffée et raffinée ces dernières années.
Les grandes tendances, tous secteurs confondus, sont les suivantes : hausse du nombre d’organismes habilités à dispenser ces formations aux professionnels de santé, baisse du nombre de ceux-ci inscrits sur la plateforme de l’ANDPC. Sur les types de formations : l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et la gestion des risques (GDR, réservée aux professionnels soumis à une certification périodique) se développent. Les formations continues restent majoritaires mais les “programmes intégrés”, qui les combinent avec des sessions d’EPP ou de GDR, sont en hausse. Enfin, l’offre de formats non présentiels est en croissance mais la demande est toujours plus forte. Tous domaines confondus, 56,2 % des actions proposées sont présentielles, 17 % distancielles, 17,8 % mixtes et 9 % en classes virtuelles. Les inscriptions de professionnels, prises en charge par l’ANDPC, concernent à 51,8 % des formations distancielles et 21,1 % des actions présentielles.
Panorama des formations proposées aux audioprothésistes
372 organismes de DPC étaient enregistrés en 2023 pour des formations aux audioprothésistes, dont 5 uniquement pour cette profession. 21 d’entre eux ont publié 55 actions (0,1 % du total) : 4 en évaluation des pratiques professionnelles (7,3 %), toutes monoprofessionnelles (uniquement proposées aux audioprothésistes), 41 en formation continue (74,5 %), monoprofessionnelles pour un petit tiers, et 10 “programmes intégrés” (18,2 %), monoprofessionnelles à 80 %.
Sur cette offre de 55 formations : 56,4 % sont en présentiel, 1,8 % en distanciel, 32,7 % mixtes et 9,1 % en classe virtuelle. 87,3 % s’adressent à la fois aux employés et aux libéraux, le reste exclusivement aux salariés. 60 % ont une durée entre 7 et 14 heures, 33 % de plus de 14 heures.
Concernant la qualité des formations, l’ANDPC explique avoir renforcé ses contrôles, aboutissant à un taux de refus des actions initialement publiées de 31,4 %, tous domaines confondus. Elle précise également qu’« il a été objectivé que [les actions de DPC pluriprofessionnelles] ne permettait que très rarement d’améliorer les connaissances et compétences de l’ensemble des professionnels de santé y participant car se résumant trop souvent au plus petit dénominateur commun ».