L’application de la clause de volume de l’accord sur le 100 %, préconisée par certaines institutions, impliquerait une baisse du prix limite de vente des aides auditives de classe I. La députée Sandrine Josso (Loire-Atlantique – Les Démocrates) attire l’attention du gouvernement sur les risques que représenterait une telle mesure.
Dans une question écrite publiée aujourd’hui au Journal officiel, Sandrine Josso rappelle que, « depuis sa mise en œuvre en 2019, la réforme du 100 % santé en audiologie a permis une nette amélioration de l’accès aux soins : + 75 % de personnes équipées entre 2019 et 2021, 40 % des patients sans reste à charge et un taux de satisfaction de 83 % ». Elle met aussi en avant la contribution de ce succès à la prévention du déclin cognitif et de la perte d’autonomie chez les personnes âgées, « avec un excellent rendement médico-économique ».
Dans ce contexte, l’élue regrette que le récent rapport des trois Hauts Conseils propose d’activer la clause de réduction du PLV (celui de l’Assurance maladie suggère aussi une baisse des tarifs, ndlr) . « Le secteur de l’audioprothèse, qui ne représente que 3 % des dépenses des complémentaires santé, a déjà été affecté par l’inflation (+ 18 % entre 2018 et 2025) et pourrait être fragilisé, notamment dans les zones défavorisées. Le Syndicat des audioprothésistes alerte sur le risque d’une telle mesure, fondée sur des données économiques dépassées, qui pourrait nuire à l’accès aux soins et favoriser les grands groupes au détriment des structures indépendantes », avertit-elle, en demandant quelles garanties peut apporter le gouvernement pour préserver les acquis du 100 % santé et « éviter que des mesures hâtives ne compromettent la qualité et l’équité des soins auditifs ».
Photo : capture d’écran du site assemblee-nationale.fr