Le lancement mondial de la nouvelle aide auditive d’Oticon, Zeal, met en avant un nouveau form factor baptisé In Ear NXT. L’appareil se place dans l’oreille, mais le fabricant ne le considère pas comme un intra.

Cédric Perry et Delphine Magendie
Cette nouveauté à la fois technologique et industrielle bénéficie des investissements du groupe Demant dans la R&D : 200 millions d’euros par an, 7 à 8 % du CA. Plus de 1 000 personnes s’y consacrent, à la fois du côté de la recherche appliquée, en audiologie, IA, sur les processeurs et le design industriel, et du côté de la recherche fondamentale, au centre d’Eriksholm. Cédric Perry, le directeur général France de Prodition, et Delphine Magendie, la directrice marketing, sont partis du rappel des acquis d’Oticon (l’accès à la scène sonore à 360°, le réseau neuronal profond 2.0 et son fonctionnement continu) pour dévoiler les avancées contenues dans Oticon Zeal.
Cette aide auditive d’un genre nouveau a bénéficié d’une conception revue de fond en comble, afin de répondre à la demande des patients : discrétion maximale, autonomie et la connectivité, mais aussi adaptation immédiate. Pour y parvenir, le fabricant a développé un process inédit. Dans le modèle In Ear NEXT, les composants sont enroulés autour de la batterie et l’ensemble est encapsulé dans un matériau époxy de qualité médicale, une approche empruntée aux stimulateurs cardiaques implantés. C’est pourquoi Oticon estime que Zeal « redéfinit les possibles ».
Dépasser les standards actuels
Sa forme et celle de son antenne ont été dessinées après une étude de 1 500 oreilles, afin de garantir une discrétion optimale et le confort du patient. Son antenne, outre sa fonction première, sert à assurer le meilleur maintien possible et tient lieu de fil d’extraction : elle a donc une conception particulièrement robuste. Les appareils bénéficient de la puce Sirius (qui équipe déjà la famille Intent), de son IA embarquée et du RNP actif en permanence, et non seulement dans les environnements bruyants. Elle permet d’apporter une réduction de bruit jusqu’à 12 dB et une amélioration de la clarté vocale jusqu’à 6 dB grâce à l’intelligence artificielle, explique Oticon. Zeal intègre également toute la plateforme technologique de la marque – More Sound Intelligence, More Sound Amplifier pour préserver l’enveloppe temporelle du signal, l’anti-larsen More Sound Optimizer et le Spatial Sound – mais aussi toutes les fonctionnalités bien connues : Soft Speech Booster, Clear Dynamics, Speech Rescue…
Oticon Zeal est à la fois connecté et rechargeable. Il est compatible avec la dernière norme Auracast, et aussi bien avec les iPhone qu’avec les smartphones Android. Les équipes d’Oticon ont travaillé avec Google pour que les nouveaux appareils bénéficient d’une connexion plus simple et rapide : le Google Fast Pair. Quant à la batterie, elle apporte 20 heures d’autonomie, y compris en streaming. Une charge rapide permet de gagner 4 heures d’autonomie en 15 minutes, ou une journée (16 heures) en 60 minutes. Le SmartCharger nomade offre 3 chargements complets sans branchement.
2 patients sur 3
Enfin, Oticon met en avant la praticité, pour les professionnels, de cette nouvelle proposition sur le marché. Zeal peut être adapté dès le premier rendez-vous. Si besoin, il peut être proposé avec des embouts sur mesure également. « C’est important car le patient a attendu son rendez-vous chez l’ORL, puis avant de venir chez l’audioprothésiste : quand il arrive, sa motivation est à son maximum », souligne Cédric Perry, insistant sur le fait que les In Ear NXT, bien qu’ils se placent dans le conduit, ne sont pas de nouveaux intras, mais un style encore différent. Selon les études du fabricant, ces aides auditives peuvent convenir à 2 patients sur 3, à la fois en termes audiologiques et de configuration du conduit.
Les appareils Oticon Zeal feront l’objet d’un symposium lors de l’EPU, le vendredi 28 novembre en milieu de journée, sur inscription. Ils seront présentés en détail et des ateliers pratiques permettront de les explorer. En effet, ils ne seront disponibles, en France, qu’au 1er trimestre 2026.