La Haute autorité de santé a publié lundi 23 juin son évaluation du programme national de dépistage néonatal des surdités et ses nouvelles recommandations pour l’améliorer.
Les recommandations de la Haute autorité de santé s’appuient à la fois sur les conclusions d’un groupe de travail, en prise avec les pratiques cliniques, et sur une revue de littérature détaillée, passant par des comparaisons internationales. Tous les éléments relatifs à ces travaux, débutés en 2023, sont inclus dans le document publié.
La HAS recommande que le dépistage néonatal de la surdité soit réalisé : sur chacune des deux oreilles à un seuil de 35 dB en intégrant deux étapes. La première étape incluant deux tests réalisés dans l’établissement de naissance de l’enfant et la seconde étape si nécessaire réalisée dans le premier mois suivant la naissance (en âge corrigé pour les bébés prématurés) avec le consentement des parents ou des titulaires de l’autorité parentale, après une information complète et accessible. Les conditions des tests, en fonction des facteurs de risque éventuels, sont ensuite détaillées.
Si le ‘‘T2’’ n’est pas concluant un ‘‘T3’’ en ville ou à l’hôpital est recommandé, ou un rattrapage si les tests initiaux n’ont pas pu être réalisés.
Par ailleurs, la HAS formule d’autres recommandations plus larges : renforcement de la formation de tous les professionnels de santé impliqués dans le dépistage, information des futurs parents dès la grossesse, accompagnement pluridisciplinaire pour les parents, mise en place d’un pilotage national pour le suivi du programme de dépistage ainsi que d’indicateurs et d’une collecte de données (rapport coût-efficacité, acceptabilité des stratégies de dépistage…).
