Publié le 20/07/2016

Le jugeant déconnecté des besoins des assurés et du coût des garanties, la Mutalité Française demande au gouvernement de renoncer au dispositif de contrats labellisés pour les seniors tel qu’il a été annoncé.

 

Alors que les textes encadrant les futurs contrats labellisés pour les seniors ont été divulgués à des fins de consultation, la Mutualité Française indique avoir « décidé à l’unanimité de ne pas s’inscrire dans le dispositif de labellisation, tel qu’il est actuellement envisagé dans un projet de décret ».

 

Pointée du doigt dès l’annonce de la mesure, la logique de segmentation catégorielle est une nouvelle fois dénoncée : « Cette évolution va à rebours des objectifs d’universalité et de mutualisation auxquels la Mutualité est attachée ». Son président Thierry Beaudet (photo) juge par ailleurs ces labels « déconnectés des besoins des assurés », qui n’auront « aucune marge de manœuvre pour adapter leurs garanties en fonction de leurs attentes ».

 

L’équilibre financier en question

 

Autre problème du dispositif, sa viabilité économique : « Les prix actuellement fixés sont en déconnexion avec le coût des garanties prévues et pourraient mettre en péril l’équilibre économique des acteurs mutualistes, dont les marges sont inférieures à 1% », poursuit Thierry Beaudet qui redoute qu’en « fragilisant les mutuelles qui protègent 70% des plus de 65 ans, la réforme envisagée puisse également fragiliser la couverture santé dont bénéficient les seniors ».

 

La Mutualité Française demande donc aux pouvoirs publics de « renoncer à l’actuel projet, afin de préserver la solidarité intergénérationnelle », qui permet de proposer « des tarifs progressant beaucoup moins vite, en fonction de l’âge des assurés, que ceux des assureurs ».

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