Publié le 28/03/2017

Pour conclure la table-ronde politique du Congrès, Christian Saout a rejoint les représentants des candidats à la Présidentielle et leur a délivré quelques messages.

 

Présent pour incarner le point de vue des patients, Christian Saout*, personnalité associée à la section Affaires sociales et santé du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a d’abord voulu balayer l’idée reçue selon laquelle une concurrence accrue entre professionnels de santé ferait baisser les prix : « On connaît le sujet dans l’optique : il y a plus de boutiques de lunettes que de cafés en France et cela n’a pas fait baisser les prix ! La régulation de la santé ne peut pas répondre à un mécanisme de concurrence pure et parfaite. » Il a regretté que l’on fasse trop peu appel aux associations de patients dans les discussions sur l’encadrement et la prise en charge des soins. « Il faut arrêter de voir les conventions de l’assurance maladie comme des « conventions de rémunération », a-t-il affirmé. Ce sont des conventions d’organisation, quand on les aborde, on discute forcément de l’offre de soins. Et nous avons des expertises de citoyens qui peuvent aider à la décision. »

Abordant plus précisément le sujet des aides auditives, Christian Saout a pris position : « avant de dire qu’il faut découpler vente des appareils et suivi, il faudrait déjà démontrer que le système actuel ne marche pas. » Il s’est également prononcé sur les réseaux de soins, quoique le sujet soit peu documenté : « les réseaux de soins ne font pas baisser les polices d’assurance. Sont-ils un intermédiaire de plus ? Dans leurs contrats, je vois beaucoup de promesses de baisse des prix. Des engagements sur la qualité, j’en vois beaucoup moins… »

 

*Le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) dont Christian Saout était secrétaire général délégué, est devenu depuis le 21 mars 2017, l’Union nationale des associations agréés du système de santé.

 

 

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