Le professeur Hélène Amiéva est venue présenter les derniers développements de ses recherches au congrès de l’Unsaf. Ils confirment que la réadaptation prothétique contribue à prévenir démence et dépendance.
La chercheuse en psychogérontologie (Inserm U897 à Bordeaux) est intervenue samedi 26 mars au Congrès de l’Unsaf pour présenter ses derniers travaux, dans le droit fil de ceux annoncés l’année dernière. Elle s’est interrogée sur l’intérêt d’intégrer la prise en charge de l’audition dans les politiques de promotion du bien vieillir. La poursuite de l’étude longitudinale publiée en 2015 (cohorte PAQUID) s’est concentrée sur les liens potentiels entre le déficit auditif et la dépression, la démence, la dépendance et les décès, autrement dit : « les 4 D ». Une perte auditive non corrigée occasionne bien un sur-risque de dépression, démence et dépendance, ainsi que de chutes -encore à confirmer pour ce dernier point. En revanche, aucune corrélation n’a été retrouvée quant à l’âge de décès des personnes. Interrogée par l’auditoire, le Pr. Amiéva a précisé qu’elle venait d’obtenir des crédits supplémentaires pour affiner ces résultats, en qualifiant plus précisément le niveau de perte auditive, par exemple. Compte tenu du fait qu’il existe peu de facteurs sur lesquels il est possible d’agir pour prévenir les problèmes cognitifs, la prise en charge du déficit auditif a toute sa place dans les programmes de lutte contre la perte d’autonomie.