Publié le 31/03/2020

Depuis le début du confinement, L’Ouïe Magazine reste sur le pont et à l’écoute de vos préoccupations. Afin de mieux cerner les pratiques adoptées par la profession face à l’épidémie de coronavirus, une enquête flash* a été lancée vendredi 20 mars auprès de nos lecteurs. Plus de 200 audioprothésistes ont répondu à nos questions. Après vous avoir dévoilé les résultats du premier volet, axé sur la fermeture des points de vente et l’organisation d’un service minimum, nous publions le second volet, consacré à l’impact de la crise sanitaire sur les performances économiques des centres.   

 

 

La reprise de l’activité suscite des inquiétudes à la fois pratiques et économiques

La plupart d’entre vous ont fermé leur(s) centre(s) lundi 16 ou mardi 17 mars et ne reçoivent plus de clients, sauf pour certains dans le cadre d’un service minimum. Si la date de fin de confinement reste pour l’heure inconnue, sa perspective inquiète d’ores et déjà la grande majorité de la profession. 91 % des audioprothésistes ayant répondu à notre enquête évoquent des craintes quant à la reprise de leur activité : la moitié anticipe avant tout des difficultés économiques (pour 43,5 %), l’autre moitié surtout des difficultés pratiques (47,3 %).  

 

 

 

4 audios sur 10 pensent que la pérennité de leur activité est danger

37 % des sondés estiment que la survie économique du point de vente dans lequel ils travaillent est menacée par la période de confinement. La plupart d’entre eux évoquent une trésorerie fragile (notamment en raison de l’attentisme observé depuis la mise en œuvre du 100 % santé dans le secteur) associée à une chute importante de revenus et à l’obligation de continuer de payer certaines charges. En revanche, la majorité (63 %) ne craint pas pour la survie de son affaire :  ils font état d’une trésorerie solide, du soutien de leur enseigne et des aides dont ils pourront bénéficier. La plupart soulignent également que les appareillages ne seront pas annulés mais reportés. Dans de nombreux cas, cet optimisme est tout de même suspendu à la durée du confinement, avec l’espoir qu’il ne dure pas au-delà de 2 mois.

 

 

 

Le chômage partiel, une mesure prisée par les audios

Pour soutenir les entreprises ayant dû cesser ou fortement réduire leur activité, le gouvernement a rapidement mis en place tout un éventail de mesures, notamment le chômage partiel dont peuvent bénéficier les audioprothésistes. Cette solution a été fortement adoptée dans le secteur, puisque plus de 8 sondés sur 10 déclarent y avoir recours. Un quart d’entre eux attend le soutien de sa banque, ce qui est d’ores et déjà possible avec les prêts garantis par l’Etat. Un tiers craint en revanche de devoir effectuer des démarches complexes pour bénéficier des différentes aides mises en place et réclame une simplification, que le gouvernement a d’ailleurs déjà initiée via un accès plus simple et global à l’information des chefs d’entreprise.

 

 

 

Délai de reprise de l’activité : les pronostics divergent

En ce qui concerne le temps nécessaire pour que l’activité reprenne son cours normal à l’issue du confinement, 23 % des audioprothésistes ayant répondu à notre enquête affirment n’avoir aucune visibilité. 43,5 % jugent qu’il leur faudra un ou deux trimestres au moins pour retrouver une vitesse de croisière. Enfin, 3 sondés sur 10 anticipent une reprise en quelques semaines tout au plus.

 

 

 

*Sondage réalisé en ligne du 20 au 26 mars 2020 : 210 audioprothésistes ont répondu (et nous les remercions chaleureusement !) ; 73 % des répondants sont à leur compte et 27 % sont salariés.

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