Ouïe Magazine

 
Publié le 22/07/2020

 

Ce recueil fondateur a été conçu par le SDA, avec l’appui de spécialistes, afin de fournir aux audioprothésistes un outil de référence pour « garantir un niveau de service et de prise en charge optimaux » à leurs patients.

 

Les difficultés de suivi des malentendants durant la phase épidémique aigüe du Covid-19, ainsi que la prochaine entrée en vigueur intégrale du 100 % santé, ont amplifié, aux yeux du Syndicat des audioprothésistes, la nécessité d’établir un recueil de bonnes pratiques en audioprothèse. Ce constat a d’ailleurs été repris à leur compte par deux parlementaires dans des questions écrites au gouvernement. « Pour répondre aux exigences thérapeutiques, il est indispensable d’offrir une bonne qualité de prise en charge sociale et économique, ainsi que de renforcer l’offre de soins en privilégiant bienveillance et empathie. Il est nécessaire aussi de stopper des pratiques commerciales inadaptées à un secteur de soin et de santé globale », affirme ainsi le SDA.

 

Le recueil de bonnes pratiques, finalisé avec l’expertise de Didier Truchet, professeur émérite de l’université Panthéon-Assas, se découpe en 5 parties.

 

  • Les devoirs généraux des audioprothésistes qui concernent notamment le respect des conditions légales d’exercice, la conscience professionnelle, l’intégrité, le secret professionnel, l’indépendance, la formation continue…
  • Les devoirs des audioprothésistes envers leurs patients: choix et adaptation du dispositif médical, contrôle d’efficacité dans la durée, éducation thérapeutique, information loyale, interdiction du charlatanisme…
  • Les devoirs entre audioprothésistes et membres des autres professions de santé, qui recouvrent notamment les relations confraternelles entre audios, les remplacements et les rapports avec les autres professionnels du soin.
  • L’exercice de la profession: respect de la définition figurant dans le code de la santé publique, communication en conformité avec ce même code et celui de la Sécurité sociale, interdiction des procédés comparatifs ou du témoignage de tiers, règles de concurrence loyale entre audioprothésistes, définition des conflits d’intérêts…
  • Sanction disciplinaire: conditions dans lesquelles une sanction peut être appliquée à un audioprothésiste membre du SDA qui contreviendrait aux règles de bonnes pratiques.

 

 

« Force est de constater que ces règles font souvent défaut à la profession d’audioprothésiste. Nous en doter, nous permet de mieux encadrer nos pratiques, exposées à des dérives inacceptables, alors que nous sommes à la veille de l’augmentation de la prise en charge obligatoire et complémentaire prévue par la réforme du 100 % santé », a déclaré Luis Godinho, président du SDA, pour annoncer la publication du texte. Le Syndicat profite de celle-ci pour rappeler les contributions qu’il a apporté au Ségur de la santé, soulignant l’importance majeure de la prise en charge du déficit auditif dans la prévention de la perte d’autonomie et le rôle central de l’audioprothésiste dans celle-ci.

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