Publié le 12/09/2017

L’association Action connaissance formation pour la surdité (Acfos) organise son 14e colloque, les 9 et 10 novembre 2017, sous la houlette de Martial Franzoni, son nouveau président.

 

« Un nombre important de recherches à travers le monde montrent l’intérêt de la musique sur le plan de la cognition chez les entendants », rappelle Martial Franzoni, orthophoniste et directeur du Centre expérimental orthophonique et pédagogique (Ceop), qui préside l’Acfos depuis le début de l’année. L’association a choisi de consacrer son colloque annuel à cette thématique à la fois pour mettre en lumière l’état des connaissances en neurosciences dans ce domaine et pour évoquer les aspects pratiques : perception de la musique par les personnes sourdes appareillées ou implantées, possibilité de stimuler le langage via la musique… « Actuellement les outils de testing mis à la disposition des médecins ORL ou des audioprothésistes et les exercices que nous utilisons pour l’éducation auditive se concentrent sur tout ce qui est vocal et bruits de l’environnement, précise Martial Franzoni. Peu de choses existent du côté de la musique. Pourquoi ne pas travailler sur cette dimension alors que nous savons qu’elle apporte des choses et qu’elle est universelle ? » Le président de l’Acfos s’est donc entouré d’un comité scientifique présidé par Emmanuel Bigand, professeur de psychologie cognitive, LEAD, CNRS (Dijon) et composé d’Arnaud Coez, audioprothésiste à Paris et président de la SFA, de Clara Legendre, orthophoniste à Paris, du Dr Yannick Lerosay ORL au CHU de Rouen et du Dr Xavier Perrot, maître de conférences des universités et praticien hospitalier, Université Claude Bernard et Hospices Civils de Lyon.

Interdisciplinarité

Le programme du colloque couvre le champ des neurosciences au monde de l’audio-phonologie en passant par la psychologie et la musicologie. Il fera une large place à l’appareillage et au retour d’expérience de parents musiciens d’enfants sourds. Les fabricants d’implants, notamment, aborderont les pistes d’évolution technologique dans le traitement de la musique. « Ils travaillent actuellement beaucoup sur cette question car les enfants et ados implantés témoignent de la pauvreté de la restitution sur le plan du timbre, notamment par comparaison avec les personnes atteintes de surdité moyenne, corrigée par des aides auditives », explique Martial Franzoni. Parmi les temps forts du colloque, il faut noter la présence du Pr Nina Kraus du laboratoire de neurosciences auditives de l’Université Northwestern dans l’Illinois, dont les travaux ont montré que la pratique musicale améliore le traitement des sons et le langage. Mais aussi celle de Daniel Pressnitzer, directeur de recherche au CNRS et responsable du département audition du laboratoire des systèmes perceptifs de l’Ecole normale supérieure. Enfin, les inscrits au colloque pourront assister, la veille, à une représentation du Rolling String Quartet, animé par Emmanuel Bigand : 4 musiciens classique (dont le scientifique) reprennent des tubes du répertoire pop rock des années 60 à nos jours pour illustrer leur pouvoir de stimulation sur le cerveau. Attention, les places sont limitées !

Programme détaillé ici ou sur le site de l’Acfos.

9 et 10 novembre

Espace Reuilly 21 rue Hénard 75012 Paris

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