Publié le 16/02/2017

S’appuyant sur les récents et divers travaux publiés concernant les mérites de l’appareillage et le rôle de l’audioprothésiste, le CNA, le SYNAM, le SYNEA et l’UNSAF interpellent ensemble les pouvoirs publics pour demander le relèvement des remboursements.

A l’orée d’une année électorale, les organisations scientifique et professionnelles ont rédigé un appel commun aux pouvoirs publics (et aux candidats !) pour demander solennellement l’amélioration de la prise en charge de l’audioprothèse par l’Assurance maladie. Ce sujet est d’ailleurs déjà bien ancré dans la campagne présidentielle.

Le CNA, le SYNAM, le SYNEA et l’UNSAF rappellent les différents travaux publiés depuis fin 2015 et leurs conclusions. En premier lieu, l’étude de l’Inserm qui met en évidence la prévention par le port d’aides auditives d’un déclin cognitif accéléré chez les malentendants. Ensuite, la revue de littérature scientifique réalisée par Jean de Kervasdoué et Laurence Hartmann, publiée en mars 2016, qui évalue les économies potentielles si toutes les personnes souffrant d’une perte auditive étaient appareillées en France : 1,7 à 2,1 milliards d’euros de dépenses de soin pourraient ainsi être évitées. L’analyse du marché de l’audioprothèse par l’Assurance maladie, en outre, donne des chiffres incontestables sur le secteur et souligne, selon les organisations professionnelles, que « le marché français est centré sur le milieu de gamme et que près de 40 % des appareils sont utilisés entre six et dix ans ».

« De nombreux points sur lesquels la profession insiste de longue date »

Revenant sur le rapport de l’Autorité de la concurrence, publié en juillet avant l’avis final (qui a causé les remous que l’on sait), le CNA, le SYNAM, le SYNEA et l’UNSAF ont tenu à mettre en avant plusieurs points : la validation du chiffre d’un million de personnes non-appareillées alors qu’elles relèvent d’une rééducation prothétique, la reconnaissance que les prix des aides auditives en France sont comparables à ceux relevés dans les autres pays de l’Union européenne (1 500 euros en moyenne par appareil), que le marché est concurrentiel sans acteur en position dominante. Les organisations professionnelles se réjouissent que l’Autorité admette que « les audioprothésistes ne sont pas seulement distributeurs de biens mais aussi prestataires de services de santé » et que le taux d’observance français est particulièrement élevé alors même que la prise en charge collective est faible. « La sincérité de la profession, le rôle de l’audioprothèse dans la prévention de la perte d’autonomie et la qualité de vie apportée aux personnes appareillées, sont désormais incontestables », estime la profession dans son communiqué. Elle indique donc que tous les éléments sont réunis pour que les pouvoirs publics se saisissent immédiatement du sujet et procèdent sans tarder au relèvement du niveau des remboursements.

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