Publié le 21/03/2023

En réponse au communiqué du SDA, qui affirme que l’arrêt de la primo-prescription par les généralistes contribue à un allongement important des délais de rendez-vous chez les ORL, ceux-ci déclarent, par la voix de leur CNP, rester « figés » sur leur position et rejettent toute perspective d’un éventuel retour en arrière.

Selon les enquêtes réalisées par le Syndicat des audioprothésistes auprès de ses adhérents, seuls 15 % des sondés déclaraient possible l’obtention d’un rendez-vous chez un ORL en moins de 3 mois en 2022, contre 61 % en 2018. Suite à ce constat, l’organisation demande aux pouvoirs publics la prolongation de la dérogation de la primo-prescription des aides auditives par les médecins généralistes non formés à l’otologie médicale, pour pérenniser le succès du 100 % santé. Dans un nouveau communiqué signé par son président Vincent Darrouzet, le Conseil national professionnel d’ORL réagit vivement à cette requête. Il estime d’abord qu’il n’est pas du rôle des audioprothésistes de « souligner les difficultés de [leur] profession dans les terres françaises les plus défavorisées sur le plan démographique ». Le CNP avertit ensuite qu’en aucun cas il ne changera d’avis : « la pertinence de la primo-prescription passe aujourd’hui comme autrefois par l’ordonnance d’un ORL et ce, tant que des médecins généralistes ne seront pas formés au travers du DPC d’otologie médicale, que nous déployons avec l’aide d’ORL-DPC. Plus jamais de dérogation aux généralistes non formés ! Le prescripteur doit être le testeur !! », s’insurge-t-il, en prévenant que sa position « ne variera pas ».

Le CNP d’ORL pointe notamment du doigt les « dérives inacceptables et heureusement médiatisées, de la part de certaines enseignes, trouvant des prescripteurs fantoches voire virtuels, contrevenant à toutes règles et toute déontologie ». Promettant que leur seul but est la protection des patients et qu’ils ne sont pas « arc-boutés sur [leurs] privilèges », les prescripteurs soulignent qu’ils ne sont pas responsables des difficultés démographiques de leur profession, d’autant plus que leurs instances alertent de longue date les pouvoirs publics sur « le déclin attendu, annoncé et redouté de l’ORL médicale ».

 

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